L’annonce de la visite du président français au Burkina interpelle à plus d’un titre des anti-impérialistes burkinabè. La Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou a organisé une conférence de presse, ce jeudi 23 novembre 2017, pour égrener son chapelet des faits historiques de la « domination impérialiste et néocoloniale française en Afrique et surtout au Burkina Faso » et inviter les populations à sortir pour s’insurger contre cette domination.
Rappelant des faits historiques récents qu’a connus le Burkina Faso suite à l’implication « impérialiste française » depuis l’insurrection populaire jusqu’à nos jours, le président de la Coordination de la CCVC de Boulmiougou, Dominique Yaméogo a estimé que le Burkina Faso, loin d’être indépendant, est sous domination de l’impérialisme principalement français.
Car, précise-t-il « la situation de néo colonie française dans laquelle se trouve notre pays, explique en grande partie, la souffrance et la misère du peuple Burkinabè, qui doit poursuivre la lutte pour arracher son indépendance véritable, condition incontournable pour amorcer son développement économique et social ».
Dominique Yaméogo a indiqué qu’en l’espace d’un demi-siècle, la France est intervenue plus d’une soixantaine de fois dans l’histoire des peuples d’Afrique. Et bon nombre de ces interventions se sont soldées par des coup de force soit pour défendre les pouvoirs en place, soit pour échanger les titulaires.
la visite du président Macron vise à «briser l’élan de luttes des peuples africains »
Et comme pour crever l’abcès sur le pillage du Burkina Faso par la France, le président de la Coordination des CCVC de Ouagadougou stipule que le Burkina Faso demeure, sur le plan économique, une véritable vache laitière pour la France, à travers les entreprises françaises qui ne cessent de « piller les ressources du pays et maintenir son rang de première puissance dans l’Union européenne ».
Pour s’insurger contre « l’impérialisme français » la visite du président français, Emmanuel Macron au Burkina Faso s’y prêtera. A ce titre, la Coordination des CCVC de Ouagadougou ambitionne prendre part aux journées anti-impérialistes de l’Organisation démocratique de la Jeunesse du Burkina (ODJ) le 2 décembre 2017.
Pour l’heure, elle invite les populations de la capitale burkinabè à sortir pour « exprimer au chef de file de l’impérialisme français, que le peuple burkinabè n’est pas d’accord avec la politique impérialiste menée par la France», car la visite du président Macron n’est, ni plus, ni moins qu’une «exhibition… pour profiter nous donner des leçons de morale et essayer de briser l’élan de luttes des peuples africains », a conclut Dominique Yaméogo.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah