La vente de ressortissants subsahariens en Libye a ému sinon écœuré plus d’un Africain. A travers cette déclaration parvenue à notre rédaction, le Mouvement des jeunes socialistes du Burkina (MJS) dit condamner cette pratique et exige le respect des droits des migrants. Lisez plutôt !
Le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) condamne la violation des droits de l’Homme en Libye par la mise en place de pratiques esclavagistes. La mise aux enchères des migrants est intolérable. Le mouvement considère que les chefs d’Etat africains, les autorités européennes et les instances internationales doivent mettre un terme à ces exactions intolérables.La société civile burkinabè a appris avec effarement que des migrants africains en Libye ont été et sont mis aux enchères comme esclaves. Le spectre d’un démon ancien ressurgit ainsi en plein 21e siècle. Cette pratique est intolérable et est une violation du droit naturel des Hommes de jouir de leur liberté. Aussi, l’article 4 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme prohibe de tels actes. En conséquence, il faut que cette nouvelle traite négrière soit supprimée au plus vite.
Le MJS s’étonne qu’une telle chose ait pu émerger à notre époque. Cela témoigne d’un échec collectif des différents responsables africains, européens et internationaux.
L’Union africaine (UA) et surtout les différents chefs d’Etat africains doivent prendre leurs responsabilités et mettre un terme à toute violation des droits de l’Homme sur le continent et tout particulièrement à l’égard des migrants.
L’Union européenne (UE), elle, doit cesser de fuir ses responsabilités et commencer à réparer les dégâts causés par sa politique et celle de ses Etats-membres. La décomposition de l’Etat en Libye est liée directement aux interventions militaires du Royaume-Uni, de la Grande-Bretagne et de la République Française dans la région. Sa politique de sécurité en Méditerranée menace la vie de nombreux migrants.
La Communauté internationale et les Nations unies doivent également intervenir pour rétablir le respect des droits de l’Homme auquel tous les Etats de la planète se sont engagés. Il n’est pas tolérable que l’horreur des siècles précédents se répète aujourd’hui sans qu’aucune action concrète et vigoureuse ne soit mise en place.
Le MJS se tient disponible pour coopérer avec toutes les associations et acteurs de la société civile afin de faire pression dans le but de faire cesser cette nouvelle traite négrière. Il sera aussi aux côtés de toutes les mouvances politiques, quelle que soit leur couleur, qui s’engagent contre cette horreur que tous pensaient avoir repoussée dans les fosses septiques de l’Histoire.
L’Homme noir doit défendre sa liberté et celle des siens avec une ardeur renouvelée.
Ouagadougou, le 21 novembre 2017
Adama CONGO
Président des jeunes socialistes du Burkina Faso