L’épouse du Président du Faso, Madame Sika KABORE, par ailleurs présidente de la Fondation KIMI, a ouvert, le mercredi 22 novembre 2017 à Ouagadougou, en présence du président de l’Assemblée nationale et de nombreuses personnalités, une rencontre technique régionale des pays membres de l’espace UEMOA sur le thème : « Lutte contre le cancer : états des lieux et perspectives ». Cette réunion de haut niveau qui regroupe les ministères de la Santé, les fondations, les ONG et les associations œuvrant dans la lutte contre le cancer dans l’espace UEMOA a pour objectif de présenter pendant 72 heures, l’état des lieux de la lutte contre le cancer dans les pays de l’UEMOA et de partager les expériences respectives.
Dans son discours d’ouverture, Madame Sika KABORE a expliqué que les pays africains ne considèrent plus les cancers comme une particularité des pays industrialisés du Nord, ni comme une malédiction qui frappent certaines personnes responsables d’une faute envers la société. « Les cancers sont bel et bien un problème de santé publique dont les conséquences sur la vie des individus, le calvaire de leurs familles et le coût économique nous interpellent », a-t-elle signifié.
Selon la présidente de la fondation KIMI, au Burkina Faso, la situation de la maladie est préoccupante avec près de 5000 nouveaux cas de cancer chaque année. Face à un phénomène d’une telle ampleur, dira-t-elle, il est illusoire de penser que les pouvoirs publics seuls peuvent le combattre. Madame Sika KABORE pense que les organisations de la société civile et les associations ont leur rôle à jouer pour des résultats pertinents aux côtés des ministères en charge de la santé dans leurs tâches d’organisation, de coordination et de suivi des actions de lutte contre le cancer. « C’est fort d’une telle conviction que la Fondation KIMI que je préside, s’est engagée résolument dans la lutte contre les cancers gynécologiques et mammaires aux côtés du ministère de la Santé depuis plus de dix ans à présent », a-t-elle souligné.
Elle a conclu en expliquant que l’objectif de la présente rencontre est de présenter l’état des lieux de la lutte contre le cancer dans les pays de l’espace UEMOA, de partager les expériences respectives et de mutualiser les efforts et les moyens.
L’épouse du chef de l’Etat est soutenue en cela par le président de la Commission de l’UEMOA, Monsieur Abdallah BOUREÏMA pour qui, malgré les efforts financiers et techniques de chaque pays, force est de reconnaître qu’ils restent en deçà de trois défis majeurs à savoir : « promouvoir la santé par la réduction des facteurs de risques des différentes formes de cancers ; mettre à la disposition de nos populations les moyens adéquats pour un diagnostic et une prise en charge précoce afin de permettre aux victimes de continuer d’avoir une vie normale et enfin, procurer les thérapeutiques nécessaires afin que celles et ceux qui sont atteints recouvrent leur santé ».
Monsieur Abdallah BOUREÏMA dit attendre les recommandations de la présente rencontre technique pour amener les différents décideurs des Etats membres à investir davantage dans les dispositifs nationaux de lutte contre toutes les formes de cancers.
Pour l’heure, l’UEMOA a entamé un processus de sélection d’au moins deux centres de prise en charge des cancers par radiothérapie afin de les mettre à niveau et les rendre opérationnels pour tous types de cancers.
En attendant, le Ministre burkinabè de la Santé, le Professeur Nicolas MEDA, dans son discours, a fait remarquer que « plus de 32 millions de personnes vivaient avec le cancer dans le monde et 14,1 millions de nouveaux cas étaient enregistrés chaque année selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2012. Pour le continent africain, dans la même période, 846 961 personnes étaient atteintes de cancer et les études prévoient 1,2 millions de nouveau cas de cancer d’ici 2030 ».
Pour lui, les résultats des trois jours de travaux devraient permettre d’orienter les prise de décisions pour le plus grand bien des malades et des personnes affectées par le cancer.
Une conférence de presse a permis aux journalistes de mieux s’imprégner des cancers les plus courants au Burkina Faso, des méthodes et stratégies de prévention et des coûts de prise en charge. Ainsi, les cancers du sein et du col de l’utérus pour la femme (dont la prise en charge est gratuite) et de la prostate pour l’homme sont les plus récurrents. Il en existe également de la peau, du sang (leucémie), du cerveau, des appareils respiratoire et digestif. Face à tous ces cancers, la Fondation KIMI a joué sa partition et en dix ans d’existence, la satisfaction est générale malgré les nombreuses attentes d’une population toujours croissante.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso