Dans la déclaration suivante, parvenue à la rédaction du quotidien Sidwaya, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’entente nationale de la Libye condamne la vente de migrants dans ce pays. Il dit déplorer la pratique et entend diligenter une enquête qui aboutira à la punition des auteurs et complices.
Le Ministère des Affaires Etrangères de la Libye suit avec un extrême intérêt, le reportage médiatique relatif à l’exploitation des immigrés illégaux par des criminelles et faibles d’esprits pour des travaux d’asservissement. Le Ministère exprime son refus catégorique et condamne fermement ce genre de pratique inhumain, contraire à la culture et au patrimoine du peuple libyen. Il réaffirme que ce qui a été diffusé par des médias à propos de ces actes est l’objet d’une enquête menée par les services libyens compétents. Si le résultat de l’enquête confirmait la pratique, les auteurs et complices seront poursuivis et sanctionnés. Le Ministère exprime son engagement clair et total au respect de la charte des Nations unies à ce sujet. Il réaffirme son attachement à l’application des lois et législations nationales qui incriminent le trafic des hommes et l’esclavage dans toutes ses formes. Au moment où la Libye est consciente qu’elle est visée par certaines parties régionales afin de faire d’elle une destination pour accueillir et sédentariser les migrants, elle avertit comme elle avait déjà fait plusieurs fois dans le passé. En effet, les traitements superficiels et stériles constituent des obstacles devant les efforts pour mettre un terme à ce phénomène, ouvre un champ devant les bandes organisées qui exercent cette activité criminelle. Il exprime son étonnement pour l’attitude de ceux qui qualifient cette zone d’une région de conflit et d’instabilité ; tentent au même moment, d’en faire une zone de refuge de conflit et d’instabilité, tentent au même moment, d’en faire une zone de refuge pour accueillir un grand nombre d’immigrés, ce qui suscite beaucoup d’interrogations. Le Ministère des Affaires Etrangères, tout en mentionnant ce qui précède, attire l’attention sur le danger que constitue la situation qui prévaut actuellement en Libye, où les bandes des criminels exploitent un contexte d’absence de la responsabilité collégiale commune pour obtenir des ressources de financements des plans criminels et terroristes à travers l’asservissement, soit par le canal de transport des immigrants d’une rive à une autre de la Méditerranée ou par le canal de leur intégration comme combattants dans les rangs des mercenaires et terroristes.
Nous invitons la communauté internationale afin qu’elle intensifie l’esprit de la responsabilité et de la coopération pour aider la Libye à faire face à ce danger qui touche son tissu social, son patrimoine culturel et sociétal, et l’humanité tout entière. Ceci, à travers l’adoption d’un traitement efficace des causes de l’immigration au lieu que certaines parties exploitent ce genre d’événement regrettable pour impliquer le nom de la Libye dans le but de couvrir leur incapacité à traiter ce phénomène et de réaliser des acquis qui, en réalité sont éphémères dont nous vivons les conséquences aujourd’hui. Le Ministère réaffirme le rejet de l’Etat libyen, son gouvernement et son peuple de ces pratiques, réaffirme le rejet de l’Etat libyen, son gouvernement et son peuple des ces pratiques inhumaines ; il rappelle qu’il avait déjà pris l’initiative depuis des années pour exiger l’application des politiques efficaces contre ces phénomènes en apportant un soutien pour renforcer les capacités institutionnelles, contribuer au développement des projets dans les pays d’origine des immigrants afin de mettre un terme à l’immigration illégale et trafic des hommes conformément à la déclaration commune (Afrique-Union Européenne 2016). Il demande à ses partenaires, à ses régionaux et internationaux une coopération positive et constructive pour traiter ce phénomène négatif avec responsabilité, sagesse et courage.
Ministère des Affaires Etrangères
du gouvernement d’entente
nationale Tripoli, le 19/11/2017