Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (Synacsab) était face aux hommes de media ce mercredi 22 novembre 2017 à Ouagadougou. Le syndicat attend aller en grève de trois jours, du mardi 28 au jeudi 30 novembre 2017 pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative minimale.
Par ce mouvement d’humeur, le Synacsab entend dénoncer les nominations de complaisance, l’absence de référentiel concernant l’Administration du territoire, l’absence de plan de carrière au sein de leur ministère de tutelle. Il souhaite par ailleurs la professionnalisation du corps des administrateurs civils. «Nous rappelons au ministre que l’administration est apolitique et fondée sur le principe de l’équité et l’égalité et non les parents, amis et connaissances» a fait savoir Adama Bidiga, secrétaire général national du syndicat.
Selon ce dernier, il y a des dysfonctionnements «graves qui continuent de miner dangereusement l’administration territoriale depuis plusieurs années» et des tentatives de déstabilisation de leur organisation syndicale. «Nous avons constaté qu’il y a un véritable acharnement sur nos militants et des intimidations. Le premier responsable est en train de ruser avec notre carrière mais, nous donnerons tous les moyens légaux pour dénoncer et combattre ces pratiques injustes et resteront vigilants et déterminés à barrer la route à tout destructeur de l’administration territoriale» a révélé M. Bidiga
A l’en croire, il y a eu des rencontres avec le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo mais ces rencontres se sont avérées infructueuses. Par conséquent, les administrateurs civils et secrétaires administratifs exigent du gouvernement la satisfaction totale de leur plateforme constituée de 29 points résumée en 6 points minimum.
Il s’agit de l’instauration d’une indemnité spécifique d’administration du territoire au profit de trois catégories d’emploi; l’adoption de plans de carrière et de promotion des agents du ministère en charge de l’Administration territoriale; l’extension au niveau déconcentré du décret portant fixation de l’indice de fonction des chefs de circonscription administrative et assimilés; la gestion des services d’états civils des ambassades et des consulats par les administrateurs civils, l’adoption immédiate et l’application sans délai de la loi portant institution du corps préfectoral au Burkina et du décret portant modalité d’exercice de la fonction du secrétaire général de collectivité territoriale.
Par ailleurs, le SYNACSAB exige le départ de leur ministre si leurs revendications ne sont pas prises en compte. «Son départ n’est pas notre objectif premier. Si nos revendications sont prises en compte, il n’y aurait pas lieu pour nous de continuer à demander son départ» a expliqué le secrétaire général du Synacsab.
Le SYNACSAB donc, n’est plus prêt à cautionner des dérives qui ne sont connues que dans les gouvernances totalitaires et personnalisées. A cet effet, le bureau exécutif national condamne « l’attitude démissionnaire du ministre de l’Administration territoriale vis-à-vis des préoccupations des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs » et attend aller en grève de trois jours pour compter du mardi 28 novembre prochain sur toute l’étendue du territoire.