L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), en collaboration avec d’autres Organisations de la société civile, a animé une conférence de presse le mardi 21 novembre 2017, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), pour se prononcer sur l’arrivée prochaine du président français, Emmanuel Macron, au Burkina Faso.
Cette conférence de presse aux allures d’un réquisitoire sévère contre la France, a été l’occasion pour le trésorier général de l’ODJ, Ouiry Sanou, de fustiger la politique française dans notre pays qui, selon lui, est une menace pour la sécurité des Burkinabè. Par ailleurs, il est revenu sur la question de la suppression du franc CFA qu’il assimile à une monnaie coloniale. « Le F CFA constitue une atteinte inacceptable à la souveraineté monétaire de notre pays et des autres pays de la zone CFA », a-t-il martelé. Ouiry Sanou s’est aussi montré très critique à l’égard de nos dirigeants qui se font parfois complices du pillage des ressources de notre pays. « Où se trouve l’indépendance tant proclamée par nos autorités ? Pour nous, il n’y a pas d’avenir ni de perspectives pour les peuples et particulièrement la jeunesse populaire en dehors de la lutte pour la rupture avec ce système exploiteur et oppresseur », s’est-il offusqué. C’est pour mieux réussir cette lutte, en vue d’une vraie indépendance du pays et d’un progrès social véritable, que l’ODJ organise la deuxième édition de ses journées anti-impérialistes et de solidarité avec les peuples en lutte d’Afrique, le 2 décembre prochain, au Palais de culture Jean Pierre Guingané. Une journée qui sera marquée par un grand panel sur le thème : « La révolution bolchevique d’octobre 1917 : leçons et perspectives pour les luttes d’émancipation des peuples ». « Ces journées se veulent un cadre de réflexion et d’élévation de la conscience politique et idéologique de notre peuple et de la jeunesse d’ici et d’ailleurs, afin de permettre de contribuer efficacement aux luttes émancipatrices qui se développent au Burkina, en Afrique et dans le monde », a laissé entendre Ouiry Sanou. Il a clos son propos en invitant la jeunesse de l’ODJ et toutes les organisations de la société civile à sortir massivement le 27 novembre prochain à l’occasion de la venue du président français, Emmanuel Macron, pour manifester tout au long de son trajet contre « le pillage des ressources naturelles par les multinationales impérialistes, la présence de militaires français au Burkina Faso et le maintien du F CFA, une monnaie coloniale qui aliène la souveraineté monétaire de nos Etats ».
Seydou TRAORE