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© aOuaga.com par A.O
Dan Fani fashion week : le pagne africain dans tous ses états Jeudi 3 septembre 2015. Ouagadougou. Le Salon international de design textile africain de Ouagadougou dénommé ‘’Dan`fani fashion week’’, débuté le 29 août, bat son plein sur l`Avenue Kwame N`Krumah jusqu`au 5 septembre |
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, appelle à faire du « Faso dan fani », tenue traditionnelle au Burkina Faso, la tenue officielle dans les écoles.
« Nous devons être fier de nos tenues », a déclaré le président Kaboré, à l’ouverture, samedi à Ouagadougou, de la 4e édition du Salon international du textile africain (SITA) sous le thème : « port du textile africain en milieu scolaire ».
Et le président burkinabé d’ajouter : « nous devons faire en sorte que dans nos écoles, le port du Faso dan fani soit la tenue officielle. Cela sera une bonne chose et fixera dès la petite base, que nous ne devons pas avoir honte de porter nos tenues, même si pour certains, porter du Faso dan fani, c’est porter un pyjama dans sa chambre ».
Roch Kaboré a souligné que « pour le Burkina Faso, le coton revêt une place prépondérante. Nous produisons beaucoup de coton et nous sommes classés parmi les premiers pays d’Afrique en matière de production de coton mais ce coton ne nous sert pas à grand-chose parce qu’il n’est pas valorisé ».
Il a insisté que son « gouvernement est engagé pour faire en sorte que nous-mêmes, puissions transformer notre coton, le valoriser localement, créer de la valeur ajoutée de manière à ce que ça crée des emplois ».
Pour le président du Faso, « au lieu de vendre simplement notre coton à l’international qui va être transformé et confectionner des habits et nous renvoyer à des coups plus exorbitants, nous gagnerons nous-même à faire nos propres productions. C’est pourquoi je dirai que, dans le contexte où nous sommes aujourd’hui, le Burkina Faso doit savoir compter sur ses propres forces ».
Roch Kaboré, entouré des membres du gouvernement, tous habillés en Faso dan fani, a incité les Burkinabè à consommer burkinabè, « pas simplement dans les tenues, mais dans tous les domaines où nous avons de la production ».
Plusieurs défis cités par la directrice du SITA Antoinette Yaldia, restent à relever comme « l’abandon de l’usage du textile africain par les Africains, la rude concurrence du marché, le problème de la promotion et de la distribution du textile africain ».
Plusieurs autres activités comme « les rencontres B to B, le forum sur le textile africain avec la présence de plusieurs experts du continent, des défilés de mode pour valoriser la tenue traditionnelle, etc. » seront menées au cours de ce SITA. Plusieurs pays comme le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Chine Taïwan, le Ghana, le Sénégal et le Togo.
La 4e SITA prendra fin le 25 novembre dans la capitale burkinabè.
GS/of/APA
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