L’Association inter villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF C-L) a organisé, le 10 novembre 2017 à Banfora, un atelier de lancement d’un Projet dit de partenariat pour la biodiversité et l’écotourisme dans la Comoé (PDBEC). Ce projet vise à consolider la dynamique d’auto-prise en charge par des collectivités décentralisées, des questions de gestion des ressources et de promotion du tourisme dans leurs territoires.
L’Association inter villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF C-L) a lancé, le 10 novembre 2017 à Banfora, un Projet dit de partenariat pour la biodiversité et l’écotourisme dans la Comoé (PDBEC). D’une durée de deux ans, ce projet se veut, à en croire Mamadou Karama, secrétaire exécutif de l’AGEREF, une réponse « parmi tant d’autres», à la dégradation « alarmante et continue » des ressources naturelles et des aires protégées dans sa zone d’intervention. En effet, ce projet s’appuie sur les acquis d’un autre arrivé à terme en décembre 2015, lui aussi axé sur le renforcement de la gestion décentralisée des ressources naturelles et des forêts classées et réserves partielles fauniques de la Comoé-Léraba, et dont les résultats engrangés ont été salués par les partenaires. C’est suite aux résultats « tangibles et prometteurs »obtenus par ce projet, a noté Arsène Alain Sanon, chargé du projet Programme aires protégées, que le Programme des petites initiatives financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), en sa 5e phase, a jugé« pertinent et judicieux »d’accompagner l’AGEREF-CL à la définition et à la formulation du présent projet, ainsi qu’à son cofinancement. Il bénéficie, selon M. Sanon, de l’appui multiforme d’un pool de partenaires qui s’ajoutent au FFEM et parmi lesquels figurent le Programme pour l’Afrique Centrale et Occidentale de l’IUCN et le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA), avec pour double objectif, la conservation de la biodiversité et de la promotion de l’écotourisme, en soutien au développement local. Il a, de l’avis du chargé de projet, « un caractère innovant et est très actuel, car il questionne et revisite les dispositifs promouvant l’implication des acteurs locaux issus de la décentralisation, dans la gouvernance et la gestion des ressources naturelles de leurs terroirs ».En plus de renforcer les capacités des acteurs dans les communes de Banfora, Mangodara et Niangoloko, le projet permettra selon Idrissa Gansoré, préfet de Banfora, de doter les parties prenantes du projet, d’outils de gestion performants et d’appuyer les processus de concertations. Au total, environ 6 100 ménages vivant à proximité des deux massifs forestiers de la zone de concession de l’AGEREF, seront directement impactés par la mise en œuvre de ce projet. Cela, à travers leur participation aux actions d’aménagement, de protection, de suivi écologique et de valorisation des ressources naturelles. Ceux-ci, a soutenu M. Sanou, pourront bénéficier en plus, des retombées financières qui seront générées grâce à la valorisation des biens et services écosystémiques qui seront préservés à travers la gestion durable et la bonne gouvernance de ces sites. C’est fort de ces enjeux que le préfet a recommandé une approche concertée pluridisciplinaire et multisectorielle des actions à entreprendre. Cet atelier de lancement a été l’occasion pour les représentants des collectivités, des services techniques, des projets ONG et associations, en somme les parties prenantes du projet, de s’imprégner des enjeux et contours de mise en œuvre, et d’élaborer par la suite une feuille de route des actions conjointes prioritaires à réaliser.
Frédéric OUEDRAOGO