Le bilan de la commission interministérielle burkinabé chargée de l’apurement du foncier est loin du compte. C’est ce qu’a déclaré la Coalition des Associations pour la Défense du Droit au Logement (CADDL), lors d’une conférence de presse, ce 14 novembre.
Pour le regroupement d’organisations de la société civile, porté sur les fonts baptismaux en juillet 2016, le problème de la spoliation foncière à Ouagadougou demeure en effet préoccupant.
« Pour la coalition, l’orientation prise par cette commission traduit clairement un manque de volonté manifeste de faire la lumière sur le passif des lotissements et du logement. La CADDL déplore, en premier lieu, l’attentisme de la commission dont les membres, au lieu de faire des sorties de terrain, ont préféré rester dans les bureaux et demander aux populations de venir déposer leurs doléances. Des doléances qui ne serviraient à rien puisque deux (02) mois après la fin des travaux, rien ne filtre à en entendre les associations affiliées à la CADDL. Celles-ci dénoncent par ailleurs la substitution des associations par les hommes politiques qui attribuent les parcelles aux sociétés immobilières, lesquelles sociétés construisent ensuite des cités qui ne sont pas à la portée de toutes les populations de ces quartiers. », rapporte, à ce propos, Le Faso.net.
Face à ce constat, la CADDL suggère notamment que des audits soient menés « pour situer les responsabilités, procéder au retrait des parcelles illégalement attribuées et les réattribuer aux populations injustement brimées et spoliées » et que les responsables fassent l’objet de poursuites judiciaires.