La clôture de la 7e session de la commission mixte permanente de coopération entre le Burkina Faso et la fédération Wallonie-Bruxelles est intervenue dans la soirée du mardi 14 novembre 2017, à Ouagadougou.
Après deux jours de travaux dans le cadre de la 7e session de la commission mixte permanente de coopération entre le Burkina Faso et la fédération Wallonie-Bruxelles, les experts ont livré les conclusions. La signature du procès verbal des conclusions a eu lieu le mardi 14 novembre 2017, à Ouagadougou entre les deux parties. Ce sont dix projets au profit du pays des Hommes intègres qui ont été retenus pour le programme de coopération 2018-2022. Des actions de développement qui seront financées par la partie Wallonie-Bruxelles à hauteur d’un million d’euros chaque année sur la période indiquée. Aux dires du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Dieudonné Désiré Sougouri, ce sont les secteurs inhérents à l’eau, l’environnement, la santé, la coopération culturelle et la protection des droits humains qui sont concernés dans le nouveau programme. D’autres initiatives relatives à la coopération indirecte et décentralisée figurent en bonne place dans l’agenda de cinq années. « Ce document qui contient le programme de travail 2018-2022 couronne la volonté des deux parties à travailler davantage en synergie pour la réalisation des objectifs qu’elles se sont assignées, à savoir faire de leur partenariat une action au profit du développement durable du Burkina Faso », a déclaré Dieudonné Désiré Sougouri. Les résultats auxquels ils sont parvenus, a-t-il dit, traduisent l’exemplarité des liens d’amitié et de solidarité entre les deux gouvernements. A la partie Wallonie-Bruxelles, il a traduit sa gratitude pour avoir pris en compte les priorités du Plan national de développement économique et social (PNDES) dans le choix des projets. « Nous avons en commun beaucoup de choses à partager dans tous les domaines de la coopération et avec l’espoir et le souhait que les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays iront en se raffermissant », a souligné le SG du ministère en charge des affaires étrangères.
« Le Burkina Faso, un partenaire prioritaire »
Pour l’administratrice générale de la Wallonie-Bruxelles internationale, Pascale Delcomminette, la tenue régulière de commissions mixtes permanentes avec le gouvernement burkinabè depuis 20 ans est l’illustration de la place de choix que le Burkina Faso occupe parmi les pays avec lesquels la fédération coopère. « Le Burkina Faso est aujourd’hui un de nos pays partenaires prioritaires les plus crédibles quant à sa politique de développement. Y renforcer des pôles de développement dans les secteurs de la culture, de l’environnement, de la gestion de l’eau, de la lutte contre la désertification, comme nous l’avons fait jusqu’ici, nous renforce également et donne de la crédibilité à notre action extérieure », a-t-elle soutenu. La nouvelle configuration de la coopération directe, à l’entendre, s’inscrit dans un appui aux services publics, avec une « forte implication » des administrations. Mais au-delà, la coopération décentralisée figure également en priorité. Mme Delcomminette a indiqué que des évènements importants vont marquer les deux prochaines années. Il s’agit, en 2018, de la célébration des 20 ans de coopération entre les deux parties, l’organisation d’une mini-édition du FESPACO à Bruxelles et en Wallonie et les 20 ans de l’existence du Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP/NZ). « Pour 2019, c’est toujours le FESPACO qui sera mis à l’honneur car cette jeune institution fêtera ses 50 ans. Nous prenons donc l’engagement, en fonction des moyens disponibles, de renforcer la présence des écoles de formation et des festivals amis du FESPACO comme celui de Namur et Mons pour cet anniversaire », a expliqué l’administratrice générale de la Wallonie-Bruxelles internationale.
Prenant l’exemple du président Thomas Sankara qu’elle voit comme « une source intarissable d’inspiration » pour celui qui doit conduire la chose publique, Pascale Delcomminette a employé une de ses citations pour saluer la qualité des travaux au cours des deux jours. « Nous ne marquons pas des buts à tout moment, mais nous sommes tous utiles dans l’équipe », a-t-elle conclu.
Karim BADOLO