La Radio télévision du Burkina (RTB) et le Centre national des archives (CNA) ont signé le 22 juillet 2013, à Ouagadougou, un protocole d’accord qui vise la formalisation d’un partenariat technique d’archivage, de numérisation, de formation et d’assistance entre les deux structures. Inscrite dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la RTB, la cérémonie a été présidée par le ministre d’Etat, ministre chargé de mission auprès de la Présidence du Faso, Assimi Kouanda.
Avec le protocole d’accord signé ce jour 22 juillet 2013, le Centre national des archives (CNA) s’engage à collecter et à transférer à titre provisoire, les sources écrites de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) en vue de les traiter et de les numériser, à initier un concept d’émission basée sur la mémoire. De façon spécifique, le Centre national des archives (CNA) apportera son aide à la RTB dans l’archivage provisoire des sources écrites, la numérisation des actualités et productions nationales de la RTB qui sont sur support umatic, bétacam etc. La formation, l’assistance technique et la diffusion à titre de consultation des archives audiovisuelles de la RTB dans les limites prescrites par la loi font également partie des engagements du CNA dans le protocole. La RTB, quant à elle, doit assurer entre autres, l’évaluation technique des matériels et équipements du CNA, la confection des spots et la couverture médiatique des activités liées au partenariat. Elle doit aussi assurer la formation des agents du CNA, le versement de ses archives écrites du troisième âge au CNA après leur traitement, la conservation provisoire des supports physiques des archives audiovisuelles déjà numérisées au CNA... Le présent protocole est conclu pour une durée irrévocable de cinq ans, à compter de sa date de signature.
Pour le ministre d’Etat, ministre chargé de mission auprès de la Présidence du Faso, Assimi Kouanda, la RTB a capitalisé depuis sa création, 50 ans d’images et de sons au service du développement, économique et culturel du pays. Cependant, a-t-il dit, les poussées technologiques conjuguées à la modicité des moyens financiers et techniques n’ont pas permis une prise en charge adéquate de sa documentation audiovisuelle riche et variée. La sauvegarde de ce patrimoine est un défit commun à relever qui ne pourra se faire qu’avec une synergie d’action. Dans cette optique, le ministre Kouanda a salué cette heureuse initiative qui, selon lui, va permettre la mutualisation des énergies, des moyens matériels et humains en faveur de la sauvegarde du patrimoine de la RTB. Pour lui, ce protocole « est d’une importance capitale et stratégique et intervient dans un contexte marqué par de nouveaux enjeux dont le passage au numérique d’ici à 2015 et la mise en œuvre d’un nouvel organigramme RTB qui vise l’installation progressive de 26 chaînes de radio et de télévisions régionales ». Aussi a-t-il interpellé toutes les consciences nationales à des actions fortes et concrètes visant la préservation du patrimoine historique national. Il a souhaité l’accompagnement de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, des organisations africaines et internationales aux côtés de la RTB, qui ne peut à elle seule, assurer la préservation de 50 années d’archives audiovisuelles. Pour le ministre de la Communication, porte- parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, « l’importance accordée aux archives est un devoir de mémoire dont nous devons nous acquitter, non seulement vis-à-vis de nous-mêmes, mais aussi à l’égard des générations futures ». A entendre le ministre Traoré, par ce partenariat, la RTB va disposer de six unités de numérisation d’archives dont les contenus étaient jusqu’ici inexploitables, faute de moyens techniques.
