OUAGADOUGOU - L'institut supérieur d'études de protection civile d'Ouagadougou a été inauguré, mardi à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, représentant le Premier ministre.
Fruit de la coopération entre la France et le Burkina, cet institut qui a coûté prés de 500 millions de F CFA, a bénéficié d'un soutien financier à hauteur de 128 millions de F CFA de la France qui se manifeste en appuis en logistique, à la rénovation des locaux, au financement des stages régionaux et à la lutte contre l'incendie.
Ce centre qui vise à former des acteurs chargés de la sécurité des personnes et de la protection des biens en Afrique subsaharienne, s'occupera aussi de la formation des responsables administratifs et des autorités publiques à la gestion de crise et à la protection des populations.
Bâti sur une superficie de 7 hectares située dans la partie ouest de la capitale burkinabé, cet institut à dimension internationale a pour objectif de contribuer à l'amélioration de la protection des populations et à la sauvegarde des biens afin de participer au développement des Etats d'Afrique.
L'Institut Supérieur d'Etudes de Protection Civile permettra, aux dires du général Clément-Bollée, de former d'une part les officiers et sous-officiers des sapeurs-pompiers au commandement et de la coordination des opérations de secours et d'autre part, les cadres des unités de protection civile à l'analyse, la prévention et la couverture des risques.
« L'ISEPC apportera une réponse concrète au besoin et à la volonté des pays africains de renforcer leur capacité de lutte contre les catastrophes naturelles et accidentelles au profit des populations », a-t-il dit, ajoutant que ce projet innovant vise à fournir un enseignement complet dans les domaines du secours aux personnes et de la protection des biens et de l'environnement.
Dans un contexte de changements climatiques, le chef d'état- major de l'armée burkinabé, le général Honoré Nabéré Traoré a indiqué que la réalisation d'un tel centre permettra aux pays africains de préserver la paix, gage d'un développement durable.
La première session de formation initiale des officiers de sapeurs-pompiers, rappelle-t-on, accueille déjà 20 stagiaires issus de onze pays d'Afrique de l'Ouest.
Cet outil emblématique de la coopération de sécurité et de défense initié par la France depuis 1998 compte désormais 17 établissements répartis dans dix pays africains partenaires et assurant la formation de près de 2 500 stagiaires par an.
Ce centre s'inscrit dans les perspectives des stratégies internationales de réduction des catastrophes et d'amélioration des capacités de résilience pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).