Le Réseau ouest- africain des biotechnologies (RABIOTECH) en collaboration avec le Centre de recherches en sciences biologiques alimentaires nutritionnelles (CRSBAN), a organisé du 8 au 10 novembre 2017, dans l’enceinte de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph- Ki-Zerbo, un colloque sur l’importance des biotechnologies dans la promotion de la sécurité alimentaire.
Le Réseau ouest- africain des biotechnologies (RABIOTECH) veut apporter sa contribution à la recherche de solutions durables pour assurer une alimentation convenable aux populations africaines. Une vision qui a conduit les membres du RABIOTECH a organisé en collaboration avec le Centre de recherches en sciences biologiques alimentaires nutritionnelles (CRSBAN), un colloque du 8 au 10 novembre 2017, à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph- Ki-Zerbo. Au cours de cette rencontre entre chercheurs venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Togo, du Bénin, du Sénégal et du Niger, ont planché sur le thème : « Les biotechnologies dans les systèmes de production durable pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique ». Le Président du RABIOTECH, Pr Alfred Traoré, a confié que ce colloque est un bilan des 15 années d’existence du réseau qu’il dirige. A l’écouter, dans la plupart des Etats d’Afrique subsaharienne, l’accès à une alimentation saine et en quantité suffisante est une difficulté évidente. « Plusieurs facteurs combinés expliquent cette situation. Il y a la qualité des instruments de production, les facteurs environnementaux défavorables, la mauvaise application des politiques sectorielles », a expliqué Pr Traoré. D’où l’intérêt de la tenue d’un tel évènement. Il a souligné qu’à travers ce colloque, le débat sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans un contexte de changement climatique est opportun. C’est ainsi qu’un sujet comme les opportunités et les risques des Organismes génétiquement modifiés (OGM), a été débattu. Pr Alfred Traoré pense que la problématique des OGM réside dans la difficulté que les populations ont à cerner les opportunités qu’ils offrent.
La représentante du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr Assanata Millogo, a soutenu que selon un rapport de la l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’insécurité alimentaire dans le monde, environ 800 millions de personnes sont sous-alimentées. De son avis, les biotechnologies peuvent contribuer de manière significative au développement agricole durable et au renforcement de la sécurité alimentaire par l’amélioration de la productivité et de la valorisation des cultures locales. Elles peuvent aussi, a-t-elle poursuivi, contribuer à la réduction de l’utilisation des pesticides, faciliter la protection des cultures contre les ravageurs et les pertes de récoltes, améliorer la qualité nutritionnelle notamment avec les vitamines en acides aminés, minéraux… Le Réseau ouest- africain des biotechnologies (RABIOTECH) a été créé en 2002. Il a, à son actif, plusieurs lauréats dans les filières des biotechnologies dans les domaines de la santé, la nutrition, l’industrie agroalimentaire et la microbiologie industrielle. A titre d’exemple, le Réseau a, entre 2012, à 2017 formé 124 étudiants en DEA, DESS et Masters et 39 étudiants en Doctorat.
Gaspard BAYALA