Pendant que le Mali avance presque sûrement vers la tenue de la présidentielle du 28 juillet 2013, les acteurs du pari réfléchissent sur le sort des accords préliminaires signés le mois dernier à Ouagadougou pour garantir la sortie intégrale de crise.
Il est évident qu’il ne faut pas attendre des miracles de cette consultation électorale dont le principal objectif est de doter le pays d’institutions légitimes, notamment d’un chef d’Etat qui jouisse de la reconnaissance de l’ensemble des forces vives. Aussi, après l’échéance de dimanche prochain, il faut s’attaquer impérativement à l’épineuse question de la sécurisation et du développement de la région septentrionale. Les esprits sont-ils toujours disposés à réaliser le challenge?
C’est l’épineuse question qui fait l’objet des discussions qui ont lieu ce lundi entre le président malien par intérim et les principaux signataires des accords de Ouaga. Malgré les couacs qu’on a ces derniers temps sur le terrain, notamment dans la région de Kidal, il faut transcender les passions pour sauvegarder l’intérêt supérieur du Mali.
Car le plus important au dernier virage du chemin qui mène au scrutin présidentiel, dont l’organisation a été obtenue in extremis, c’est de permettre au pays de recouvrer sa capacité de se gouverner sereinement pour faire face aux immenses tâches de développement que les Maliens de toutes les régions sont en droit d’attendre de lui. Si l’élection de dimanche ne permet pas d’aboutir à cet objectif, les accords de Ouagadougou n’auront servi à rien. Tous les pays qui s’échinent à aider le Mali à se remettre sur les rails auront perdu leur temps.