Ouagadougou - Les promoteurs de télévisions privées au Burkina Faso se disent inquiets, suite aux multiples reports concernant l’opérationnalisation de la Télévision numérique terrestre (TNT), ont-ils fait savoir à travers une lettre ouverte adressée au Premier ministre Paul Kaba Thiéba.
La lettre dont l’AIB a reçu copie, mercredi, est signée de l’Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV) qui regroupe l’ensemble des chaines de télévision privées du Burkina Faso.
Dans l’écrit, les auteurs ont attiré l’attention du gouvernement sur l’impérieuse nécessité de la TNT, après avoir relevé qu’à plusieurs reprises les dates fixées pour le lancement officiel ont été reportées.
«En effet, après moult reports du lancement effectif de la Télévision numérique terrestre (TNT), nous nous sommes laissé convaincre que l’échéance du 07 Octobre 2017, serait la bonne. Nous sommes au regret de constater, un mois après cette échéance ultime, que ce n’est pas le cas et que nous devrions encore faire face aux désagréments causés par ces multiples reports», peut-on lire dans la lettre.
Le même document renseigne que les dates reportées sont : juin 2015, décembre 2016, mars 2017, septembre 2017 et enfin le 07 Octobre 2017.
Et les promoteurs de télés privées burkinabè de se demander «Qu’est ce qui peut justifier autant de reports quand on sait que le financement a déjà été bouclé ? ».
A en croire les signataires de la missive, certains membres ont contracté des prêts et engagé du personnel pour lancer leurs activités d’exploitation télévisuelle.
Par conséquent, ceux-ci feraient face à des charges réelles de fonctionnement pendant qu’aucune activité ne leur permet de mobiliser des recettes pour faire face aux charges.
La lettre précise que certains promoteurs connaissent des tensions de trésorerie du fait de la non-opérationnalisation de la TNT.
«Face à ce constat, Excellence, nous (promoteurs de télévisions privées) sommes inquiets pour l’avenir de nos modestes entreprises privées et nous entendons prendre nos responsabilités en engageant bien sûr celles de l’Etat devant les institutions compétentes pour que réparation soit faite», prévient-on.
Agence d’information du Burkina
ak/ata