L’Ecole nationale de santé publique (ENSP) a organisé, une cérémonie nationale de prestation de serment de nouveaux agents de santé, le vendredi 3 novembre 2017 à Ouagadougou.
Les populations du Burkina Faso ont de quoi se réjouir quant à leur santé. En effet, l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) a mis à leur disposition, 2667 nouvelles compétences issues des promotions 2014-2017, 2015-2017 et 2016-2017. La cérémonie officielle de prestation de serment a eu lieu, le vendredi 3 novembre 2017 à Ouagadougou. 873 infirmiers diplômés d’Etat, 693 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, 106 gestionnaires des hôpitaux, 67 adjoints des cadres hospitaliers, 138 infirmiers brevetés, 112 garçons et filles de salle, 99 accoucheuses brevetées, 30 accoucheuses auxiliaires, 463 agents itinérants de santé, 24 techniciens d’Etat du génie sanitaire, 32 technologistes biomédicaux, 16 préparateurs d’Etat en pharmacie et 14 manipulateurs d’Etat en électroradiologie médicale qui se sont engagés à servir avec probité, loyauté et fierté les Burkinabè. « Dans un contexte où l’agent de santé est souvent accusé par la population non seulement de négligence envers les patients, mais aussi et surtout de pratiques subreptices, notre promotion promet ici et maintenant d’être des modèles c’est-à-dire des agents qui ont un comportement honorable », a laissé entendre le délégué général des élèves Abdramane Diabaté. Des propos qui ont réjoui le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, pour qui la mise à disposition de l’Etat de ressources humaines de qualité est un impératif au regard des exigences de la satisfaction des besoins sociaux de base. Il a donc adressé ses vives félicitations aux lauréats pour les efforts et sacrifices consentis afin d’obtenir leurs diplôme. Ils les a, par ailleurs, invités à être chacun, le socle sur lequel son ministère s’appuiera pour réussir les différentes missions qui lui sont assignées. Il s’est dit convaincu qu’avec les compétences acquises, ils seront à même d’accompagner son département dans la réalisation de ses nobles ambitions. Une conviction également partagée par la directrice générale de l’ENSP, Martine Bationo, au regard du taux de succès obtenu par les différentes promotions soit 95,52%. Selon elle, ce taux de réussite témoigne de la qualité de la formation dispensée par son institution. Ce qui a valu d’ailleurs à l’école, plusieurs distinctions honorifiques au niveau national et international, aux dires de son premier responsable.
« La santé, votre priorité »
Elle a tout de même exhorté les lauréats à mettre en pratique la déontologie et l’éthique de leurs professions respectives dans leurs prestations quotidiennes. « Nous serons fiers de voir que sur le terrain, vous ne ménagez aucun effort pour faire de la santé des populations, la priorité de vos priorités », a-t-elle insisté. En outre, elle a profité de l’occasion pour soumettre quelques doléances aux plus hautes autorités du département. Il s’agit, entre autres, de la construction d’infrastructures d’accueil des stagiaires dans les différentes directions régionales de l’ENSP et d’un accompagnement financier pour la révision régulière des programmes de formation. « Au regard de l’augmentation croissante des effectifs recrutés chaque année, nous éprouvons actuellement d’énormes difficultés en termes de salles de classe, de bureaux pour enseignants…», a-t-elle fait comprendre. En sus, Mme Bationo a souhaité que des mesures soient prises pour faciliter le stage des élèves auprès des centres hospitaliers. Des doléances qui ont eu une oreille attentive auprès de la première Dame, Sika Kaboré, marraine des promotions sortantes qui a promis d’accompagner les efforts déjà entrepris par le gouvernement pour améliorer la santé des populations. Elle a, par ailleurs, traduit sa reconnaissance à ses filleuls pour l’avoir choisie comme marraine. Elle les a surtout félicités pour avoir pris comme nom de baptême : « Prodiguer des soins humanisés et rationnels ». Un choix qu’elle a jugé pertinent dans la mesure où, les soins humanisés visent l’excellence dans les pratiques cliniques, administratives et de gestion des ressources. Elle les a cependant exhortés à garder en mémoire le sens et la portée des paroles du serment qu’ils ont prêté. « Ayez en mémoire que les comportements et attitudes qui ne sont pas conformes à la déontologie et aux principes enseignés contribuent à déshumaniser les soins », a-t-elle conseillé. Et d’ajouter : « Que vous soyez affectés dans les structures de soins, dans les unités techniques ou dans les services administratifs, mettez-vous aussi en tête que vous y êtes pour accomplir le devoir citoyen et contribuer à l’atteinte des objectifs à nous tous assignés ».
Nadège YAMEOGO