Le directeur général de la Société des fibres et textiles (SOFITEX), Jean Paul Sawadogo, accompagné de ses proches collaborateurs, a effectué le 28 septembre 2012, une visite des champs de coton dans le Mouhoun. Objectif : constater l’évolution de la campagne cotonnière et échanger avec les producteurs et les travailleurs de la Nationale des fibres.
Entre visites de champs et échanges directs avec les producteurs et les travailleurs de la Nationale des fibres et textiles, Jean Paul Sawadogo a pu se faire une idée de la campagne cotonnière 2012/2013 au Mouhoun. De Dampan à Safané en passant par Dankuy, Kona et Sanflé, les exploitations cotonnières sont impressionnantes. La physionomie d’ensemble est prometteuse d’une bonne saison à l’horizon, avec un accroissement de la production au Mouhoun, au regard des superficies emblavées qui sont de 63 772 contre 33 280 en 2011. Si le stade dominant est le début d’héissance (ouverture des capsules), certains ont même commencé la récolte précoce. C’est le cas de Karim Traoré, président de l’Union nationale des producteurs de coton (UNPCB), qui a emblavé 30 hectares de semence de la FK95/BG2 Coton génétiquement modifié (CGM). Ce dernier compte récolter plus d’une tonne et demie par hectare.
Reprise effective de l’activité dans la zone de fronde
A son exemple, Drissa Koté de Sanflé dans la commune rurale de Kona, exploite également 30 ha de coton BT. Victime de la fronde cotonnière de l’année dernière, ce producteur qui a expliqué avoir été sérieusement éprouvé par cette situation, espère faire le plein cette année. Il a affirmé que la campagne cotonnière 2012/2013 battra le record de toutes les productions. Il a confié que sa localité a été l’épicentre de la fronde avant de révéler que les 20 ha qu’il a emblavés l’année dernière, a fait les frais de la « mutinerie cotonnière ». Pire, selon lui, les « mutins » ont contraint ses enfants à manger les plants de coton. Un souvenir douloureux qu’il dit avoir oublié grâce au chef de la région cotonnière de Dédougou, Abdoulaye Koumaré, qui l’a encouragé à ne pas renoncer mais à produire beaucoup plus. « Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Nous nous sommes tous réconciliés avec un dénominateur commun : plus jamais ça. La visite du DG de la SOFITEX remonte notre moral », a-t-il laissé entendre. Cette reprise effective de la production cotonnière dans la zone dite de fronde, a été appréciée à sa juste valeur par Jean Paul Sawadogo. Ce dernier a dit avoir été édifié par ce qu’il a constaté. « J’ai pu noter l’engagement des travailleurs qui ont accompagné l’ensemble des producteurs sur le terrain. Au niveau de la zone dite zone de fronde de 2011, des efforts ont été faits et la quasi-totalité des frondeurs sont revenus à la production. Le constat que j’ai pu faire sur le terrain, c’est que la campagne 2012 / 2013 sera mieux que celle de l’année 2011 / 2012. J’ai vu des champs bien entretenus et bien nettoyés. J’ai pu voir également que les superficies emblavées sont plus importantes que celles de l’année dernière et qu’également, les paysans ont fait l’effort d’utiliser les intrants agricoles pour améliorer la productivité. Toutes choses qui me font espérer une bonne production pour la campagne 2012 / 2013 », a indiqué le DG.
100 000 tonnes de coton-graine attendues dans la région cotonnière de Dédougou
Grenier du Burkina, la Boucle du Mouhoun est également le bassin cotonnier du pays et occupe le 1er rang de productrice nationale avec une moyenne annuelle de production de 80 000 tonnes ces 10 dernières années. Selon Abdoulaye Koumaré, chef de la région cotonnière de Dédougou, ce sont environ 100 000 tonnes de coton-graine qui sont attendues pour la campagne en cours. Comme l’année dernière, la SOFITEX, à travers son premier responsable, a pris l’engagement du paiement précoce. « Après l’évacuation du coton, les producteurs sont payés immédiatement », a rassuré Jean Paul Sawadogo. Un engagement accueilli par une salve d’applaudissements des producteurs qui affirment que cette disposition leur permettra de préparer avec sérénité la prochaine campagne. Cette sortie de terrain a aussi été mise à profit pour échanger, informer les travailleurs de la SOFITEX sur la vie de l’entreprise et recueillir leurs préoccupations. A Dédougou, la gestion des carrières et la régularisation de la situation de certains agents ont été, entre autres préoccupations, soulevées par le personnel et soumises au premier responsable de la société. Des doléances qui, de l’avis de ce dernier, seront examinées avec la plus grande attention pour le bien-être de sa structure. Aussi a-t-il invité les uns et les autres à relever les défis en vue d’atteindre la production prévue par la région cotonnière de Dédougou, à savoir : 100 000 tonnes de coton-graine. Jean Paul Sawadogo a bouclé sa tournée dans la région cotonnière de Dédougou par des visites de courtoisie aux autorités administratives locales.
