L’association «African culture» a organisé la 8e édition du Festival un vent de liberté, les 26 et 27 octobre 2017 à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.
A l’occasion de la 8e édition du Festival «Un vent de liberté», organisé les 26 et 27 octobre 2017 à Bobo-Dioulasso, la cour de la prison civile de Bobo-Dioulasso s’est transformée en salle de concert. Détenus, gardes de sécurité pénitentiaire et parents de détenus, ont tous vibré aux sons de la musique burkinabè. Ce concert est l’œuvre de l’artiste reggae man, Freeman Tapily, promoteur du Festival et président de l’association « African culture », structure organisatrice de l’événement. En dehors de l’aspect festif, les détenus ont eu droit à une assistance juridique. Les membres de l’association ont également partagé le petit déjeuner et le déjeuner avec eux. «En rendant les gens heureux, on est heureux soi-même», s’est exprimé Freeman Tapily, invitant les populations à faire un tour dans les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina Faso. Et d’appeler le ministère en charge de la femme à venir en aide aux femmes détenues. «Ce n’est pas normal de voir une femme en prison, lorsqu’elle est indisposée, déchirer un pagne pour se protéger», a-t-il souligné. Visiblement heureux de cette initiative, des détenus ont manifesté leur gratitude à l’endroit de l’association « African culture ». Selon l’un d’eux, inculpé depuis 7 ans, ce festival doit être perpétué. «Pour nous les oubliés de la république, considérés comme la poubelle et rejetés par la société, ce Festival nous donne la possibilité de penser à notre réinsertion sociale», a-t-il dit.
Boudayinga J-M THIENON