Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Autres articles


Comment

Politique

Les évêques du Burkina Faso accablent le régime Compaoré
Publié le mardi 23 juillet 2013   |  AFP


Conférence
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
Conférence épiscopale : Le Burkina et le Niger en conclave à ouagadougou.
Mardi 13 novembre 2012 à Ouagadougou. Les évêques du Burkina et du Niger réunissent à Ouagadougou pour une conférence


 Vos outils




OUAGADOUGOU (Région du Centre), 22 juil 2013 (AFP) - Les évêques du Burkina Faso ont accablé lundi le régime du président Blaise Compaoré, en place depuis 1987, et rejeté la prochaine mise en place d’un Sénat, également refusée par l’opposition et les syndicats. Dans une longue lettre pastorale, les évêques ont estimé que la gouvernance du pays est "de plus en plus déconnectée de la réalité et de l’éthique sociale", alors que le débat enfle sur la succession
de M. Compaoré, dont le dernier mandat expire en 2015. On assiste à "la polarisation de la richesse au niveau d’un groupe qui se partage les pouvoirs politiques et financiers, à la corruption et la patrimonialisation de l’État", ont-ils accusé. "La démocratie pluraliste que nous étions censés construire s’est transformée en scepticisme, en désespoir, voire en colère, du fait que ce changement politique ne rime pas suffisamment avec l’espoir d’un meilleur devenir", a affirmé l’Église catholique, influente dans ce pays majoritairement musulman. Cette situation "fait craindre que le Burkina Faso ne devienne une poudrière sociale", ont averti les évêques. Ils ont aussi exprimé leur rejet du Sénat, récemment créé et qui doit être bientôt mis en
place.

"Quelle valeur ajoutée un tel Sénat va-t-il apporter réellement à notre pays et à ses pratiques démocratiques?", ont-ils lancé, souhaitant "un meilleur emploi des ressources financières limitées" de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest. L’opposition et les syndicats s’opposent à l’installation de cette chambre haute, accusant le pouvoir de chercher par ce moyen à faire réviser la Constitution pour permettre à M. Compaoré de se représenter en 2015. L’Église catholique avait, dès 2010, demandé au chef de l’État de ne pas modifier la Loi fondamentale dans le but de se maintenir après l’expiration de son dernier mandat.
roh/tmo/abl



Articles associés

L’Observateur Paalga
Lettre pastorale : Contre-discours sur l’Etat de la nation
 
Sidwaya
Les évêques burkinabè se prononcent sur la situation nationale
 

 Commentaires