L’ambassade d’Algérie au Burkina Faso a célébré, le 3 novembre 2017 à Ouagadougou, le 63e anniversaire du déclenchement de la lutte de libération du peuple algérien. A l’occasion, la représentation diplomatique a fait un rappel des implications de cet évènement pour son peuple et présenté les relations bilatérales entre l’Algérie et le Burkina Faso.
Le 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération d’Algérie, est commémoré chaque année par le peuple algérien. L’ambassade d’Algérie au Burkina Faso a respecté la tradition en célébrant, le 3 novembre 2017 dans la capitale burkinabè, le 63e anniversaire de cet évènement historique. En présence de ses hôtes constitués de responsables des représentations diplomatiques accréditées au Burkina Faso et d’autorités burkinabè, l’ambassadeur d’Algérie au Burkina Faso, Mohamed Ainseur, a fait l’historique de l’impact de cette lutte sur la vie de ses compatriotes. Cette guerre de libération, a-t-il indiqué, a permis à son peuple de jouir de la plénitude de ses droits, de recouvrer sa liberté et d’accéder à son indépendance le 5 juillet 1962. A l’écouter, l’Algérie a su, à travers ce chemin, faire face à de nombreux défis. L’ambassadeur Ainseur a cité en guise d’exemple, les réformes profondes engagées qui ont renforcé les droits des citoyens, consolidé le socle démocratique, gage de la stabilité de l’Algérie. Le diplomate a aussi noté que les expériences capitalisées pendant ces évènements ont permis de relever le défi de la tragédie de la « décennie noire » du terrorisme. « A cet effet, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, initiée par le président Abdelaziz Boutéflika, a permis de surmonter cette épreuve et de renforcer la cohésion du peuple algérien », a-t-il expliqué. De son avis, la lutte de libération nationale a façonné le reste du monde en particulier les autres peuples du continent africain sous domination coloniale. Toute chose qui a contribué à accélérer leur indépendance.
Solidarité active entre les deux nations
La guerre de libération a également eu un impact sur les relations de l’Algérie avec l’extérieure. Pour s’en convaincre, M. Ainseur a soutenu que la diplomatie de son pays repose sur des principes tels que l’indépendance des Etats, le règlement pacifique des différends, le respect de l’intégrité territoriale des Etats, la non-ingérence dans les affaires intérieures des nations et le respect du droit à l’autodétermination. A propos, l’ambassadeur a indiqué que les relations entre son pays et celui des Hommes intègres sont marquées par une amitié traditionnelle et une solidarité active. Il a ainsi réitéré la solidarité et le soutien du peuple algérien au gouvernement burkinabè à la suite des attaques terroristes du café-restaurant Aziz Istanbul, le 13 août 2017, ayant fait plusieurs victimes dont un Algérien. A l’entendre, l’Algérie a toujours marqué sa disponibilité à apporter sa contribution et son expérience pour favoriser une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée. « Notre pays co-préside avec le Canada, le groupe de travail du Forum mondial de lutte contre le terrorisme au Sahel. Des délégations burkinabè ont participé en 2016 et 2017 à des rencontres à Alger dans ce cadre », a-t-il justifié. Dans le domaine de la coopération bilatérale entre les deux nations, plusieurs secteurs porteurs d’opportunités, comme l’énergie, l’agriculture, les ressources en eau et le commerce pourraient être intensifiés, foi du diplomate. « Malgré le contexte sécuritaire difficile, les hommes d’affaires algériens ont participé pour la première fois à la 4e édition de la Foire internationale multisectorielle de Ouagadougou (FIMO) tenue du 27 octobre au 5 novembre 2017 », a relevé l’ambassadeur algérien.
Abdoulaye BALBONE