Le Bureau national des évaluations environnementales (BUNEE) a organisé un atelier portant relecture de son statut juridique, les 2 et 3 novembre 2017, à Ouagadougou.
Le Bureau national des évaluations environnementales (BUNEE) a amorcé depuis quelques années, un rapport provisoire d’étude comportant une proposition de relecture de son statut juridique. L’étude qui a été examinée en juillet 2017 est en cours de validation. Ce, les 2 et 3 novembre de l’année en cours. La cinquantaine de participants a validé le rapport d’étude sur le changement de statut juridique du BUNEE. Selon le directeur général du Bureau national des évaluations environnementales, Tidjani Zougouri, des structures comme le BUNEE doivent avoir une certaine autonomie de gestion. Or, a-t-il dit, à l’heure actuelle, le BUNEE est considéré comme une administration publique rattachée au secrétariat général du ministère en charge de l’environnement. « Cela ne permet pas au bureau de mener correctement ses activités. Les partenaires financiers comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ont une certaine exigence. Cela veut dire que ces institutions ne peuvent pas financer des projets au niveau national et financer une autre structure parallèle de l’Etat pour pouvoir faire le suivi environnemental », a expliqué M. Zougouri. Il a confié que partout dans la sous-région, les structures comme le BUNEE ont une autonomie de gestion sur le plan administratif et financier.
C’est pourquoi, a ajouté Tidjani Zougouri, son bureau doit changer carrément de statut pour migrer vers un établissement public de l’Etat afin de lui permettre de mener correctement ses activités sur le terrain. « Nous travaillons beaucoup avec le secteur privé depuis la commission nationale de l’investissement. Ce qui nous permet de faire des recettes. Il est nécessaire que l’on soit autonome », a insisté le directeur général du BUNEE.
Adapter le BUNEE au nouveau contexte actuel
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Dr Sibidou Sina, a, dans le même ordre d’idées, fait comprendre que le BUNEE a connu une évolution significative en termes d’effectifs des agents et de missions pour la protection de l’environnement.
Ces missions, a étayé Dr Sina, sont perceptibles au regard de l’accroissement des activités minières en particulier, le développement des pôles de croissance économiques et l’implantation à travers tout le pays des établissements classés avec leurs lots de conséquences sur l’environnement et la santé publique. « Le statut et l’ancrage institutionnel actuel du BUNEE, ne lui permettent plus de remplir de manière efficace ses missions. Il travaille avec le secteur privé depuis la commission nationale des investissements dans le cadre de la délivrance des agréments aux promoteurs privés désirant développer des activités commerciales et industrielles au niveau national », a déclaré le Secrétaire général du ministère en charge de l’environnement. Mieux, il a soutenu qu’il faille l’adapter au nouveau contexte actuel, dont la tendance est l’autonomisation de gestion des structures de ce genre, en vue de satisfaire de façon transparente les nouvelles exigences des partenaires techniques et financiers dans le suivi de la mise en œuvre des projets.
Gaspard BAYALA