Koupéla - Le projet Arachide, avec l’appui de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), a rencontré les producteurs du village de Daltenga dans la commune rurale de Yargo, le jeudi 26 octobre 2017. Cette rencontre, qui avait pour objectif de sélectionner la nouvelle variété d’arachide, a mobilisé plus d’une centaine de producteurs venus des quatre coins de la commune de Yargo.
Au Burkina Faso, le secteur agricole emploie 86% de la population, mais l’agriculture burkinabè est confrontée à de nombreux problèmes dont le faible taux d’utilisation des semences améliorées à haut rendement. C’est pourquoi l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), qui a pour mission de servir de cadre de programmation et d’exécution des programmes de recherche dans les domaines agricole et environnemental, a rencontré les producteurs d’arachide dans le village de Daltenga, pour choisir la nouvelle variété d’arachide qui pourrait s’adapter au changement climatique. Cette rencontre a mobilisé plus d’une centaine de producteurs et les autorités communales dont le 1er adjoint au maire de la commune de Yargo, Pascal Naré. Au total, six nouvelles variétés d’arachides ont été enfouies dans le sol, le 19 juillet 2017, par un semencier dudit village, François Tarpaga, avec l’appui de l’INERA. Ces différentes variétés étaient le KIEMA, l’ICGV91328, l’ICGV86015, l’ICIAR19BT, ICGV93305 et le SH470P. Ces nouvelles variétés ont été récoltées le jeudi 26 octobre 2017 pour choisir celle qui sera adaptée au changement climatique. C’est enfin la variété ICIAR19BT qui a été choisie par les producteurs. Selon le Dr Amons Minougou, coordonnateur du projet arachide, le rendement de cette variété peut, sous réserve de respecter les paquets techniques, atteindre ou même dépasser 8 tonnes à l’hectare. « L’adaptation au changement climatique est une préoccupation majeure pour tous les acteurs qui interviennent dans le domaine du développement agricole. Ainsi, pour trouver des mesures adaptées au changement climatique,l’INERA développe et met en œuvre une agriculture de qualité et de quantité dans la région du Centre-Est », a souligné Amons Minougou. Pascal Naré, 1eradjoint au maire de Yargo, a salué l’INERA pour cette belle initiative et lui a demandé de ne pas cesser d’accompagner les producteurs pour la valorisation de l’agriculture dans la province du Kourittenga en général et en particulier dans la commune de Yargo. « Nous ne pouvons que remercier l’INERA pour le travail abattu et nous saluons l’engagement et la ferme volonté de nos producteurs », a ajouté M. Naré. Le représentant des producteurs, François Tarpaga, tout comme les autres producteurs, a reconnu que les nouvelles variétés sont bénéfiques en ce sens qu’elles permettent non seulement d’améliorer la productivité agricole mais aussi de conserver les sols pour les futures productions. Il a néanmoins saisi l’occasion pour exposer quelques préoccupations aux responsables du projet.
Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités des producteurs sur les nouvelles techniques agricoles afin de faire face au changement climatique, l’augmentation du nombre d’outils de travail, la dotation d’engrais sous forme de crédits et l’organisation des producteurs en groupements selon les filières. « Nous leur demandons de ne pas se lasser de nous accompagner et d’œuvrer à la réduction du coût des semences et à leur disponibilité » a-t-il ajouté. L’INERA a également pour tâche de fournir aux chercheurs l’encadrement et l’appui nécessaires à leurs travaux et présente de nos jours plus de 200 variétés de semences, toutes espèces confondues.
Amédée W. SILGA