L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un atelier le vendredi 27 octobre 2017 à Ouagadougou. Cette rencontre a porté sur « la cohérence entre les besoins des populations vulnérables agricoles et les programmes de protection sociale en termes de taille et de mesures (instruments) mises en œuvre ».
Apprécier la mise en œuvre des programmes de protection sociale auprès des bénéficiaires afin d’en tirer des conclusions qui permettront de renforcer leur niveau d’inclusivité. Tel a été l’objectif majeur de l’atelier de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), tenu le 27 octobre 2017 à Ouagadougou. En effet, pour le représentant de Mme la secrétaire exécutive du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA), Léopold Nanéma, l’économie burkinabè a engrangé sur le plan macroéconomique des taux de croissance acceptable. Mais en dépit de cela, a-t-il continué, le pays fait toujours face à des enjeux majeurs de réduction de la vulnérabilité, de la malnutrition et de la pauvreté. Il a laissé entendre que 40 ;1% de la population vit encore en- dessous du seuil de pauvreté. «L’analyse du secteur agricole et alimentaire a montré que depuis plus d’une décennie, la production céréalière du pays est globalement équilibrée », a-t-il dit. Il a, par ailleurs, indiqué que le risque de crise alimentaire et nutritionnelle reste élevé surtout dans les zones structurellement déficitaires. Il a souhaité que des efforts soient consentis afin d’assurer de manière durable la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux populations surtout dans les zones à risque ou confrontées aux calamités naturelles. Selon lui, l’une des solutions possibles est de lier les efforts agricoles à la protection sociale. Il a expliqué que des études menées par la FAO et la Banque mondiale en Afrique ont prouvé que les interventions de protection sociale ont des effets positifs sur l’agriculture et les piliers de la sécurité alimentaire. Des programmes de la protection sociale bien élaborés ont amélioré les moyens d’existence des bénéficiaires et ont eu des impacts multiplicateurs sur les économies locales par le biais de la consommation et des débouchés fait-il remarquer.
Protection sociale, moyen d’existence des bénéficiaires
Léopold Nanéma a suggéré qu’une meilleure synergie et une plus grande complémentarité entre protection sociale et sécurité alimentaire puissent être consenties dans le but de répondre aux causes profondes de la vulnérabilité des populations par des actions harmonisées et cohérentes. L’assistant au représentant chargé de l’administration de la FAO au Burkina Faso, Boubacar Kondé, a souligné que cet atelier a permis de contribuer à renforcer le niveau d’inclusivité des politiques publiques ainsi que la construction des sociétés inclusives. Il a réitéré le soutien de la FAO au gouvernement burkinabè pour la prise en compte de la protection sociale dans les actions visant l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. M. Kondé a invité les participants à plus d’ardeur au travail pour de meilleurs résultats. Le coordonnateur national du projet TCP/RAF/3514 «promouvoir la protection sociale pour la sécurité alimentaire dans le Sahel », Sanou Do a expliqué que ce projet a été formulé par la FAO à la demande du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques en vue de renforcer les capacités des acteurs du secteur rural pour la prise en compte de la protection sociale. D’après M. Sanou, ce projet qui s’étend sur deux ans couvre quatre pays sahéliens à savoir le Burkina Faso, le Tchad, le Sénégal et le Niger.`
Aguirata DIALLO