« Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), informe les distributeurs et les consommateurs que conformément aux dispositions de l’arrêté 2012-238 / MICA/SG/DGCI du 19 novembre 2012, les prix de vente du sucre sont fixés comme suit, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso : Sucre granulé SN-SOSUCO à 600 FCFA /Kg et 750 FCFA le paquet ». C’est ce communiqué qui a emmené l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE) à déployer ses contrôleurs sur le terrain pour vérifier l’application effective des prix arrêtés. L’opération a débuté le lundi 22 juillet 2013, à Ouagadougou.
Ce sont plusieurs véhicules de type 4x4, avec à bord des vérificateurs et contrôleurs de prix, qui ont pris d’assaut, hier, les boutiques de la ville de Ouagadougou. Leur mission repose sur un seul objectif, celui de se rassurer que les prix de certains articles, beaucoup sollicités en ce mois de Ramadan, sont respectés par les commerçants, conformément aux prescriptions de l’Etat. Il s’agit entre autres, du sucre, du riz, de l’huile… C’est au quartier Song Naaba que l’équipe de contrôleurs nous a conduits. Non loin d’une station, la première boutique est visitée. Le propriétaire reçoit les contrôleurs et ceux-ci lui posent quelques questions. Il nous présente le sucre qu’il vend. Et, apparemment les prix qui sont affichés, sont ceux indiqués. A quelques 200 mètres de là, la seconde boutique nous reçoit. Le commerçant est aussitôt sommé d’afficher les prix de ses articles. Mais selon les agents, si les prix que ce dernier déclare sont appliqués, il ne devrait pas y avoir de problème. Dans la progression, une dizaine de boutiques et d’alimentations nous ont ouvert leurs portes. Nous marquons donc un arrêt pour faire le point avec les agents contrôleurs. Il s’agit de Boniface Somé, vérificateur de prix, et Seydou Kazienga, contrôleur. « Nous avons constaté que dans l’ensemble, les prix du sucre sont respectés. C’est-à-dire 750 FCFA pour le paquet de sucre SOSUCO et le sucre importé de Beijing entre 750 FCFA et 800 FCFA. Les prix au niveau du sucre granulé sont également respectés, conformément à l’arrêté. Au niveau de l’affichage des prix, il faut reconnaitre que certaines boutiques n’ont pas de prix sur leurs articles. Mais quand même certains commerçants, comme vous avez pu le voir, respectent l’affichage des prix », a-t-il constaté. Le contrôleur s’est également prononcé sur l’état des prix du riz et de l’huile. « Concernant l’huile, nous avons plutôt rencontré des produits importés dont les prix varient entre 750 FCFA et 800 FCFA. Au niveau du riz, le 25% de brisure est vendu entre 325 et 350 FCFA le kilo et le riz 5% de brisure est vendu entre 400 et 425 FCFA le kilo. Ces prix, compte tenu du fait que ce soit du riz importé, ont des marges appliqués », a-t-il expliqué. Les commerçants ont eux aussi apprécié cette opération menée par le MICA. « Moi, j’affiche mes prix, donc je suis content de la visite des contrôleurs. En plus, ils n’ont pas trouvé de reproches à me faire. Moi, je respecte toujours les prix que le ministère fixe même si parfois je dois perdre, j’accepte quand même », a confié Mohamed Souly. Espérons donc que les choses continuent de cette manière jusqu’à la fin du jeûne musulman .