François Compaoré, frère de l’ancien président déchu burkinabè Blaise Compaoré, a été laissé libre ce lundi en France en attente de l’examen d’une demande d’extradition du Burkina Faso dans l’enquête sur l’assassinat d’un journaliste en 1998. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire, a précisé son avocat. Malgré cette liberté, la défense de la famille Zongo espère que la procédure d’extradition ira au bout et que François Compaoré pourra répondre devant la justice burkinabè des faits qui lui sont reprochés : « incitation à assassinat ». On en parle avec Maître Prosper Farama, avocat de la famille Zongo.
« A ma connaissance, il n’a pas encore renoncé à la nationalité burkinabè, donc même s’il est Ivoirien, il demeure Burkinabè et de ce point de vue, juridiquement, je ne vois pas quel est l’obstacle qui ferait qu’il ne soit pas extradé dans l’un de ses pays d’origine et qui à mon sens est le pays de sa réelle nationalité. Pour moi, la nationalité qu’il a acquise en Côte d’Ivoire n’est qu’un subterfuge pour échapper à la justice. »
En ce qui concerne le chef d’inculpation pour incitation à assassinat, cela pourrait-il aboutir à une condamnation à la peine de mort ?
« A mon avis non. D’ailleurs il faut déjà retenir que cela fait près de 30 ans que la peine de mort n’est pas exécutée au Burkina (…) On ne peut pas craindre un seul instant que François Compaoré puisse risquer la peine de mort au Burkina Faso »
Parce que la France n’extrade personne vers des pays qui pratiquent la peine de mort comme c’est le cas au Burkina Faso même si le pays ne l’a pas appliquée depuis plusieurs décennies.
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