La Cour d'appel de Paris a décidé le maintien en liberté de François Compaoré, poursuivi pour son implication présumée dans l'affaire Norbert Zongo, un journaliste assassiné en 1998 alors qu’enquêtait sur la mort du chauffeur du frère cadet de Blaise Compaoré.
L’ex conseiller à la présidence avait été arrêté dimanche à son arrivée en France, en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré par le Burkina Faso.
Pendant la durée de l’examen de la demande d’extradition formulée par le Burkina Faso, il ne pourra cependant pas quitter le territoire français sans une autorisation spéciale.
«Il ne pourra pas sortir du territoire français. Pour qu’il sorte, il faut qu’il en effectue une demande spéciale à la chambre de l’instruction. Et tout laisse à penser que la chambre de l’instruction l’accepterait. C’est une procédure classique quand on est dans une procédure extraditionnelle car la procédure n’est pas terminée aujourd’hui. Il faut que le Burkina Faso maintenant nous fasse valoir sa demande extraditionnelle : quel fondement ? Quel texte ? Quelle règle de prescription, etc. Cette demande qui devra arriver dans les 20 jours ici à Paris sera examinée à nouveau par la justice française», explique Maitre Pierre-Olivier Sur, l'avocat de François Compaoré.