Le général Gilbert Diendéré présumé cerveau du putsch raté de septembre 2015 au Burkina Faso, a demandé l'inculpation d'une dizaine de chefs militaires, dont l'ancien chef d'Etat-major des armées le général Pingrenoma Zagré, a déclaré vendredi son avocat, Me Mathieu Somé.
Le tribunal militaire a confirmé les charges contre le général Gilbert Diendéré. Il est poursuivi pour "atteinte à la sûreté de l'Etat, trahison, crime contre l'humanité, actes de terrorisme, complicité de dégradation de biens".
Se prononçant sur cette audience de confirmation de charge, lors d'un point de presse, son avocat a confié que le général Diendéré a demandé l'inculpation d'une partie de la "hiérarchie militaire qui était à la réunion, à commencer par le chef d'Etat-major Zagré (chef d'Etat-major à l'époque des faits, nommé ambassadeur par le régime en place, ndlr)", avant de préciser qu'ils étaient "une dizaine".
"Les crimes contre l'humanité qui ont été évoqués, les soldats ont dit qu'ils sortaient sur les instructions de leurs chefs. Ils ont donné leurs noms", a-t-il ajouté.
Le 16 septembre 2015, des militaires proches du président déchu Blaise Compaoré ont tenté de renverser le régime de la transition. Ils seront repoussés par une partie de l'armée restée loyale aux autorités et une opposition farouche de la société civile.
Une quinzaine de personnes ont été tuées dans les manifestations anti-putsch.
Une centaine de militaires, dont deux généraux, sont dans le collimateur de la justice militaire dans cette affaire.
Leur audience de mise en accusation qui s'est ouverte mercredi devant le tribunal militaire de Ouagadougou se poursuit. Fi