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l’Education : Les enseignants déposent la craie pour 2 jours
Publié le samedi 28 octobre 2017  |  L`Observateur Paalga




La Coordination nationale des syndicats de l’Education est en grève les 26 et 27 octobre 2017. Hier, elle a organisé une marche en direction du ministère de l’Education nationale dans le but de livrer un message au responsable des lieux, notamment sur la nécessité d’examiner la plateforme minimale avec célérité après avoir démontré la justesse des points qui y figurent. Cependant, les enseignants n’ont pas eu gain de cause, car leur ministre de tutelle était absent ; celui-ci «ayant prétexté» qu’il n’était pas au courant de la manifestation, à en croire le secrétaire général adjoint de la F-SYNTER, Souleymane Badiel. Pour ses camarades et lui, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acte de mépris.


Les voies jouxtant la Bourse du travail de Ouagadougou étaient encombrées hier 26 octobre. Les gérants de parking ont certainement doublé ou triplé leurs chiffres d’affaires, à en juger par le nombre de motos.

Un embouteillage «monstre» est vite arrivé et il n’en fallait pas plus pour attiser le courroux des usagers. Mais qu’à cela ne tienne, les militantes et militants de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, eux, étaient dans le local, qui a refusé du monde. Ils ont d’abord marché vers leur ministère de tutelle pour transmettre un message au responsable du département.

«Nous avons fait cette marche pour appuyer nos revendications et montrer à l’autorité qu’il y a de grandes attentes au niveau du personnel de l’éducation. Concernant notre plateforme minimale, nous estimons qu’il y a nécessité de la résoudre rapidement et allions expliquer la justesse des points. La satisfaction des points va tirer la qualité de notre système éducatif vers le haut. Tout le monde reconnaît qu’il est au creux de la vague de nos jours», a déclaré Souleymane Badiel, le secrétaire général adjoint de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER).

Il a ajouté que ce message n’est pas arrivé à son destinataire, le ministre Jean-Martin Coulibaly, qui aurait signifié n’être pas au courant d’une manifestation. Or le préavis de grève, à l’écouter, a été déposé le 11 octobre dernier avec la plateforme minimale (voir synthèse en encadré). Neuf jours plus tard, le ministre de l’Education les rencontrait non pas pour parler d’une proposition de calendrier pour des négociations et encore moins d’une formulation de réponse à une question quelconque.

«Le ministre a exprimé son étonnement du préavis et a exigé que nous lui expliquions les motivations. Nous avons estimé qu’il n’appartient pas à l’autorité de juger de l’opportunité ou pas d’une action des travailleurs», a renchéri le secrétaire général adjoint du F-SYNTER.

Une attitude qui a achevé de les convaincre du mépris du ministre pour leurs préoccupations. Il a mentionné que la Coordination ira désormais s’exprimer auprès du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Pour ses camarades et lui, ce comportement du responsable de l’Education n’est pas de nature à créer un climat propice à des discussions dans l’optique de rechercher les solutions appropriées aux revendications des travailleurs. La Coordination regroupe 15 organisations syndicales.


Aboubacar Dermé
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