Ouagadougou - L’ancienne présidente du Parti pour la démocratie et le changement (PDC) Saran Séré/Sérémé a été officiellement installée jeudi après-midi comme nouveau Médiateur du Faso par le Conseil constitutionnel.
Sitôt installé, le nouveau Médiateur du Faso a placé son mandat sous le signe de l’ouverture, de l’innovation et de l’Excellence. «J’attache du prix au renforcement de la communication, le développement d’une politique de proximité, le renforcement des capacités techniques du personnel, le dialogue social en ayant l’équité et la bonne gouvernance comme valeurs cardinales», a-t-elle affirmé.
L’installation a aussitôt été suivie par la passation de charge entre le Médiateur sortant Alima Deborah Traoré et Saran Séré/ Sérémé. La première citée a salué le choix porté sur celle qui lui succède.
«Je ne doute pas qu’elle porte en elle, les qualités propres à nous les femmes et qui font de notre genre, le potentiel trait d’union sociétal capable dans nos communautés, d’unir ceux qui se divisent et rassembler ceux qui se dispersent».
Le Médiateur du Faso est une institution stratégique, un instrument au service des citoyens ou administrés et de l’administration pour faire valoir leur droits, pacifier et consolider leurs rapports.
«En tant qu’officier indépendant et impartial, je me ferai le devoir de renforcer la crédibilité de l’institution auprès de toutes les parties prenantes afin de gagner davantage la confiance du peuple » a déclaré le nouveau médiateur du Faso Saran Séré/ Sérémé.
Elle a ajouté qu’elle «reste persuadée que la société burkinabè saura davantage s’approprier ce mécanisme de recours gratuit, de services de résolution rapide et consensuelle, en cas de conflits avec la puissance publique».
Le nouveau Médiateur du Faso a été nommé par décret N° 2017-0951/ PRES du 10 octobre 2017 par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui a honoré la cérémonie de sa présence.
L’institution Médiateur du Faso a été tour à tour dirigé par le Général Tiémoko Marc Garango, Jean-Baptiste Kafando, Amina Mousso Ouédraogo et Alima Déborah Traoré.
Cette installation s’est déroulée deux ans jour pour jour, après la marche des femmes dirigée par Saran Séré/ Sérémé, avec des spatules, le lundi 27 octobre 2014 pour protester contre la modification de l’article 37 de la constitution devant permettre à l’ancien président Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir, 27 ans après son arrivée.
«Après avoir revendiqué le respect des fondamentaux de la république et la préservation de la paix sociale dans notre pays, nous lançons un vibrant appel à nos sœurs afin qu’elles sortent la calebasse de la paix, d’abondance et d’unité», a terminé Saran Séré/Sérémé.
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