Ouagadougou - Des enseignants burkinabè, à l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), ont entamé ce jeudi, une grève de 48 heures pour exiger du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), l’amélioration de leurs conditions de travail et la valorisation de la fonction enseignante.
Séma Blégné, l’un des responsables syndicaux, a déclaré que si satisfaction n’est pas donnée à leur plateforme revendicative, les enseignants en grève se donnentle droit d’engager d’autres formes de lutte.
«Nous sommes déterminés», a prévenu M. Blégné, par ailleurs, secrétaire général du Syndicat national des enseignants africains du Burkina Faso (SNEA-B).
Le mouvement en cours est initié par 15 syndicats de l’éducation regroupés au sein de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE).
Cette Coordination demande l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif et la valorisation de la fonction enseignante.
A Ouagadougou, la grève a été marquée par une marche de la bourse de Travail au ministère en charge de l’Education pour la remise d’un message au locataire des lieux qui était absent. Une absence qui a soulevé la colère des enseignants et certains ont demandé la démission de leur ministre de tutelle.
« Nous sommes obligés d’expliquer au gouvernement que le climat est devenu si délétère qu’on n’est pas sûrs que le ministre (de l’éducation) soit la personne la plus crédible aujourd’hui pour conduire des négociations sereines», a déclaré Séma Blégné.
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