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SIDA: le Burkina Faso lance son plan d’urgence
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Sidwaya
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso dresse le bilan de sa première année de gouvernance à la tête de l’Etat
29 décembre 2015-29 décembre 2016 : un an que le Président Roch Marc Christian Kaboré est à la tête du Burkina Faso. A cette occasion, il s’est entretenu en direct avec une dizaine de journalistes de la presse nationale du Burkina Faso dans la soirée du jeudi 29 décembre 2016 pour faire le bilan détaillé de sa gestion des affaires au sommet de l’Etat




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lancé officiellement le plan d’urgence pour l’accélération de la réponse au VIH et du Plan d’élimination de la transmission mère-enfant (eTME) du VIH, le 26 octobre 2017 à Ouagadougou.

Eliminer la transmission mère-enfant du VIH, mettre toutes les personnes infectées sous traitement, atteindre l’objectif des trois 90 à l’an 2020 et mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, augmenter les financements domestiques pour la pérennisation de la réponse nationale et capitaliser sur les acquis contre le VIH/SIDA pour lutter contre les autres maladies. Tels sont les principaux défis du Burkina Faso en matière de lutte contre le virus du SIDA. Ces défis sont compilés dans le Plan d’urgence pour une accélération de la réponse au VIH 2017-2018 et le Plan d’élimination de la transmission mère-enfant (eTME) du VIH 2017-2020. Ce plan, d’un coût total de 10 992 753 815 F CFA a été lancé officiellement, le 26 octobre 2017 à Ouagadougou par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Selon le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, le plan d’urgence a pour objectifs de contribuer à l’accélération et au rattrapage des gaps de la réponse nationale face au VIH au Burkina Faso d’ici à 2018. Il vise à dépister 23 163 nouvelles Personnes vivant avec le VIH (PV-VIH) dont 5% d’enfants d'ici à la fin 2018, permettre à 25 659 PV-VIH dont 5% d’enfants de bénéficier d’un traitement à la fin 2017, mettre sous traitement 106 000 PV-VIH adultes et enfants d'ici à la fin 2018 et mettre 100% des femmes enceintes séropositives vues en consultations prénatales sous traitement antirétroviraux. Pour l’atteinte de ces résultats, quatre axes stratégiques ont été définis. Il s’agit, a expliqué Pr Méda, de l’intensification du dépistage, la résorption des gaps en matière de mise sous traitement, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et la mise en place d’un système performant d’approvisionnement en intrants VIH. Par ailleurs, le ministre de la Santé a recommandé de rendre effectif la délégation des tâches pour le traitement des PV-VIH adultes et enfants, la décentralisation de la mesure de la charge virale plasmatique dans les districts sanitaires, sécuriser la chaîne d’approvisionnement en intrants VIH et assurer une appropriation et responsabilisation des acteurs du secteur de la santé pour la mise en œuvre du plan d’urgence, y compris la formation sur l’évaluation des besoins.

80% des enfants atteints n’ont pas de traitement

D’ores et déjà, Pr Nicolas Méda a confié que son département mène des actions de prévention, de dépistage, de soins, de traitement et de suivi biologique des PV-VIH. «A la fin de l’année 2016, 82 837 dépistées sur les 95 000 estimées par l’ONUSIDA étaient régulièrement suivies et parmi eux, 57 178 étaient traitées par les ARV», a-t-il dit. Avant de révéler que l’Etat burkinabè contribue en moyenne pour plus de 7 milliards dans l’achat des intrants de prise en charge des personnes souffrant de VIH/SIDA. «En 2016, 51,11% du financement ont été assurés par les partenaires multilatéraux et 45,15% par l’Etat», a précisé Pr Méda. Pour sa part, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité le pays des Hommes intègres pour ses acquis engrangés dans la lutte contre le virus du SIDA. Cependant, il a appelé à fédérer les actions afin d’éliminer le virus en Afrique. A l’écouter, dans cette partie du monde, plus de 12 millions de personnes sont sous traitement. Or, plus de 400 000 enfants infectés n’ont pas accès aux services de santé. «80% des enfants atteints n’ont pas de traitement. Alors que si un enfant ne bénéficie pas de soins, le risque de décès à moins de 2 ans est élevé», a soutenu Michel Sidibé. Avant d’exhorter les populations à faire le dépistage et à se faire prendre en charge. «Si vous avez 20 ans et vous êtes dépistés positifs. Si vous n’êtes pas mis sous traitement, à 29 ans, vous allez vivre le calvaire du virus du SIDA qui conduit à la mort», a étayé le directeur exécutif de l’ONUSIDA. Cette organisation a dévoilé au cours de la cérémonie de lancement du plan, les chiffres de la riposte au VIH en 2017 au Burkina Faso. L’on a pu retenir que la prévalence est de 0,8%, le nombre de PV-VIH estimé à 95 000, celles sous traitement à 57 200, les nouvelles infections au VIH à 2 900 et le nombre d’orphelins du SIDA, 77 000. A l’occasion, l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, a été nommée ambassadrice de bonne volonté pour la lutte contre la transmission mère-enfant du VIH. «Il est de mon devoir de créer une synergie d’actions au Burkina Faso entre les principaux acteurs impliqués dans la lutte. Je pense que c’est tous ensemble que nous devons mener ce combat. Je travaille déjà avec l’agence ONUSIDA à mettre en place un plan d’actions», a déclaré Mme Kaboré. Elle a annoncé un projet dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfant qui sera mis en œuvre dans le district de Kombissiri.


Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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