La deuxième édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA) se tient du 26 au 28 octobre 2017 à Ouagadougou, sous le thème: «Transfert de compétences aux collectivités et zéro corvée d’eau: réalités et perspectives». Il s’agira pour les acteurs, de contribuer à une meilleure visibilité des initiatives développées, en offrant une mutualisation de bonnes pratiques.
L’ambition des acteurs de la deuxième édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA) est de compléter et d’amplifier les efforts des initiatives déjà existantes. Ils échangent depuis hier 26 octobre 2017 à Ouagadougou autour du thème «Transfert de compétences aux collectivités et zéro corvée d’eau: réalités et perspectives». Un thème qui permettra selon le commissaire général du SAHYA, Victorien Aymar Sawadogo, de dresser le bilan des engagements du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, notamment la fin de la corvée d’eau d’ici à 2020, à travers des réalisations d’infrastructures hydrauliques. «Deux ans après son engagement, nous avons jugé qu’il était nécessaire de faire une halte pour voir comment les actions sont menées», a-t-il précisé. Et de poursuivre que le constat qui a été déjà fait, et qui mérite d’être apprécié, est la création d’un ministère de l’Eau et de l’Assainissement, en le dotant de moyens conséquents pour la mise en œuvre d’un programme d’urgence pour l’approvisionnement en eau potable avec un montant de huit milliards de F CFA. A son avis, le salon est une plateforme d’information, de communication et d’imputabilité. Et en tant que professionnel de la communication, M. Sawadogo a estimé qu’il fallait un cadre mieux élaboré au-delà des rédactions, pour collecter des informations et donner des plateformes aux acteurs, pour mieux présenter leurs activités. Le coparrain du salon, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, a souligné que ce thème répond à la vision du chef de l’Etat burkinabè et son gouvernement, pour que d’ici à l’horizon 2020, environ près de 15% de l’ensemble des ressources soient transférées aux collectivités territoriales. «La question de l’eau ne se limite pas seulement à boire. L’eau, c’est la santé, la cohésion, la dignité sociale», a-t-il soutenu.
Le ‘’zéro corvée’’ d’eau est possible
Le ministre en charge de l’eau, Niouga Ambroise Ouédraogo a encouragé cette initiative et a souligné qu’elle met en exergue toutes les actions du secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement et permet de faire connaître les engagements du président du Faso et de l’ambassadeur du salon, le Larlé Naaba Tigré. Pour lui, l’engagement du président Kaboré est d’équiper tous les villages du «pays des Hommes intègres’’, de points d’eau potable et de réduire ainsi la pénibilité liée aux distances à parcourir pour un accès à cette denrée. L’ambassadeur du SAHYA, le Larlé Naaba Tigré a précisé que sans eau, aucune vie n’est possible et c’est la raison pour laquelle à l’entendre, il a choisi d’accompagner le monde rural à travers la construction de nombreux forages et de boulis dans certains villages du Burkina Faso. Il a promis d’autres réalisations sur le terrain, pour mieux répondre à son titre d’ambassadeur. Par ailleurs, au nombre des activités prévues pour cette biennale, après celle de 2015, il y a l’exposition-vente de produits du secteur de l’eau au siège du FESPACO, des ateliers thématiques. Il y aura également un dialogue de haut niveau, un espace enfants, qui leur donnent la parole et leur permettent de prendre déjà la mesure de leurs responsabilités de demain en matière de promotion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Il est prévu la nuit du mérite, qui vise à récompenser les acteurs ou les personnes de bonne volonté, qui font avancer la cause de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Après avoir visité les stands d’exposition de plusieurs produits issus du secteur de l’eau, les équipements hydrauliques du gérant de la société Alpha technique international, (ATI) Emerie Zoungrana, permettant la réalisation d’adduction d’eau simplifiée, l’installation de pompe manuelle et immergée, ont émerveillé le ministre Niouga. «Le Burkina Faso devrait travailler davantage, à faire connaître ses innovations technologiques et scientifiques», a-t-il convenu.
Afsétou SAWADOGO