Du 24 au 26 octobre 2017, se tient à Ouagadougou un forum national sur la sécurité avec pour thème «Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable du Burkina Faso: la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité». C’est le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui a présidé la cérémonie d’ouverture ce mardi 24 octobre.
Ce forum national est un cadre d’échanges et de dialogue sur les questions relevant de la défense et de la sécurité du Burkina Faso. Ce faisant, en réunissant les experts, les forces de défense et de sécurité, les universitaires, la société civile, les initiatives locales de sécurité, il s’agit, selon le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, par ailleurs président du comité national d’organisation, de fédérer le maximum de sensibilités et d’avoir des discussions ouvertes sur tous les sujets à même de mieux appréhender les enjeux sécuritaires actuels et s’orienter vers des solutions structurantes et efficaces.
Pour le président du Faso, le processus de réforme du secteur de la sécurité permettra non seulement d’instaurer un système de sécurité efficace et responsable pour l’Etat et les citoyens sans discrimination et dans le plein respect des droits de l’Homme, mais également de consolider le caractère républicain et professionnel des forces de défense et de sécurité en vue d’une meilleure contribution à la paix, à la sécurité et au développement durable.
Il a souligné qu’il faut adapter les méthodes de travail à ce nouveau contexte sécuritaire local, national, régional et mondial. «Notre engagement à cet effet reste plein et entier au sein du G5 Sahel dont l’opérationnalisation de la force conjointe est en cours pour lutter contre le terrorisme au Sahel», a dit le président Kaboré.
A écouter le chef de file des partenaires techniques et financiers, Xavier Lapeyre de Cabanes, la position géopolitique du Burkina Faso est une donnée immuable et la situation sécuritaire dans les pays voisins est un fait qui échappe aux Burkinabè. Mais, dit-il, «la réponse que vous souhaitez apporter à cette situation et les conséquences que vous souhaitez tirer de cette position géopolitique n’appartiennent qu’à vous. La simple définition de menaces est elle-même une décision politique qui ne peut relever que des Burkinabè».
Il indique que ce forum national, qui est issu des fora provinciaux, régionaux et d’un pré-forum, répond à cette double exigence qui est de définir à nouveau la doctrine de sécurité de notre pays dans un environnement hostile ou dangereux, permettre un débat ouvert pour obtenir un consensus. «Nous, partenaires techniques et financiers, n’avons pas de place dans ce débat national sauf vous écouter. Mais, nous viendrons après à votre demande selon les modalités que vous auriez fixé et en fonction, chacun d’entre nous de ses impératifs et de ses avantages comparatifs», a fait savoir Xavier Lapeyre de Cabanes, tout en rassurant de leur appui car, dit-il, la sécurité du Burkina Faso est aussi celle de ses partenaires.
Il est à préciser que ce forum, qui s’étalera sur trois jours, sera organisé autour de trois axes thématiques. Il s’agira de l’identification des défis, menaces et besoins de sécurités, de l’état des lieux de la mise en œuvre des politiques de sécurité et enfin des perspectives et recommandations.
Au total 11 communications organisées en quatre panels et neuf ateliers constitueront les cadres de réflexion pour le forum.