Le Centre d’expertise et d’influence politique pour l’eau potable et l’assainissement (IRC), dans son rôle de générateur de connaissance, a organisé un colloque national sur les modèles de gestion efficace d’eau potable les 18 et 19 octobre 2017 à Ouagadougou.
Ce colloque, organisé en collaboration avec le ministère burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), a réuni les acteurs du secteur de l’eau et l’assainissement pour définir de nouvelles stratégies pour l’atteinte des objectifs «zéro corvée d’eau en 2020» et l’accès universel à l’eau et à l’assainissement à l’horizon 2030. Au terme des 48 heures d’échanges, plusieurs recommandations ont été faites à l’endroit des gouvernants.
Notamment:
- Pour assurer durablement son équilibre financier, Le secteur de l’eau devra bénéficier d’au moins du même niveau de subventions que les autres secteurs tels que l’énergie, le transport urbain ou les intrants agricoles qui bénéficient de subventions publiques pour leur équilibre.
- En relation avec la qualité de l’eau dont le suivi régulier pose problème, il est nécessaire d’opérationnaliser les mécanismes prévus dans les différentes lois et les textes d’application pour assurer le suivi régulier et systématique de celle-ci.
- Avec les nouveaux référentiels de développement et la constitutionnalisation du droit à l’eau, il y’a une nécessité de repenser l’échelle de planification des services d’eau, en s’appuyant sur une approche territoriale avec une vision à long terme.
-Pour une gestion efficiente des services d’eau en milieu rural, il est nécessaire de tirer les leçons des différentes formes de PPP en expérimentation et de mettre en place une régulation forte et indépendante associant l’Etat, le Secteur Privé et la Société civile.
Enfin, le colloque estime que, pour réaliser l’ambition du secteur de réaliser l’ODD 6 en 2030, il est nécessaire d’élaborer un plan de financement sectoriel et le décliner à tous les niveaux, et en particulier au niveau communal.