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Lutte contre les mariages d’enfants
Publié le lundi 23 octobre 2017  |  Sidwaya
Cérémonie
© présidence CI par David Zamblé
Cérémonie de clôture de la Conférence des Premières Dames sur la lutte contre le Travail des Enfants
Mercredi 18 octobre 2017. Abidjan. Cérémonie de clôture de la Conférence des Premières Dames sur la lutte contre le Travail des Enfants.




L’Amicale des épouses des membres du gouvernement, a animé un panel sur l’élimination des mariages d’enfants au Burkina Faso, le vendredi 20 octobre à Ouagadougou.

«Environ 15 millions de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans, dont 39% en Afrique sub-saharienne. Chaque minute, 27 filles de moins de 18 ans sont mariées de force à travers le monde », a déclaré l’épouse du ministre burkinabè en charge de la justice, Marie Bagoro. Elle a été soutenue par l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré qui a indiqué que le Burkina Faso, enregistre un taux de 51,6% de mariages d’enfants de moins de 18 ans. Ce qui le classe à la 5e place sur le plan mondial.Ces chiffres ont été donnés, le jeudi 20 octobre 2017 à Ouagadougou, au cours du panel sur l’élimination des mariages d’enfants. Un panel organisé par l’Amicale des épouses des membres du gouvernement. Selon les panélistes, si rien n’est fait, le nombre de filles et de femmes mariées alors qu’elles étaient mineures, va grimper à près d’un milliard en 2030. Un drame que les épouses des ministres ne veulent pas attendre les bras croisés. C’est pourquoi, elles se sont réunies en amicale pour mener le combat, à traver le plaidoyer.

« La tenue du panel de haut niveau vise d’une part, à rappeler l’enjeu de développement que constitue la lutte contre les mariages d’enfants dans notre pays et à susciter une plus forte implication des ministres concernés dans la dynamique engagée pour son élimination au Burkina Faso d’une part », a justifié, l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré. « C’est un devoir de chacun et de tous, de contribuer à ce noble combat et personne ne doit se désolidariser du corps social qui, en fait, est un enjeu de développement aujourd’hui », a-t-elle soutenu.

Pour convaincre davantage de monde, l’amicale s’est attardée sur les conséquences du phénomène. Sur le plan sanitaire, Florence Bougouma, l’épouse du ministre en charge des infrastructures, a cité les accouchements difficiles liés a l‘immaturité physique et psychologique des enfants- épouses, la forte fécondité, l’affaiblissement physique, la forte croissance démographique. A cela s’ajoute, la mortalité maternelle et infantile ou le taux de décès chez les nouveau-nés dès leur première semaine, est 50% plus élevé chez ceux qui sont nés des mères de moins de 20 ans, comparés á ceux dont les mères ont plus de 20 ans.« La mortalité néonatale est évaluée annuellement à 4050 décès de nouveaux nés (annuaire statistique 2016 du ministère de la Santé).

La mortalité maternelle selon l’annuaire statistique 2016 du ministère de la Santé serait, de 134,6 pour 10 000 parturientes », a précisé Mme Bougouma. Quant aux conséquences sur l’exposition aux grossesses précoces, elle a relevé que le risque de mourir des suites d’une grossesse chez ces adolescentes de 15 à 19 ans est de 20% à 200% plus élevé que chez les femmes de 20 à 24 ans. Les autres épouses sont revenues sur les conséquences sur les plans éducationnel, économique et social, les acquis de la Stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants (SNPEME), les défis à relever.

« Ces exposés nous ont édifié sur la réalité du mariage des enfants au Burkina Faso et le constat est accablant», a-t-elle confié. Elle a confié qu’avec un taux de prévalence de près de 52%, la situation est grave et constitue une menace pour l’avenir du pays. A l’entendre, il appartient au gouvernement de prendre à bras-le-corps ce désastre social et d’inverser les chiffres à l’aide de la SNPEME d’ici à 2025. Sur place, les cris du cœur des dames ont été entendus.

Car, les ministres, de la Santé, de la Jeunesse, de l’Education, de la Culture, de la Sécurité, de l’Administration territoriale, de la Communication, de la Justice ont renouvelé leur engagement et leur disponibilité à mener le combat aux côtés de leurs épouses. Et ce, en mettant l’accent sur la prévention, la sensibilisation et la répression. Même engagement pour les partenaires à travers la représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina Faso, Dr Anne Vincent. Ce panel s’est tenu à l’occasion de la 1ère session de la plateforme multisectorielle de prévention et d’élimination du mariage d’enfants de 2017.


Mariam
OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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