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Mariage des enfants : le Burkina Faso occupe le 5e rang mondial (Sika Kaboré)
Publié le samedi 21 octobre 2017  |  AIB
160e
© aOuaga.com par G.S
160e Journée internationale de la femme : décorations et défilé à Ouaga
Mercredi 8 mars 2017. Ouagadougou. Un défilé civilo-militaire, des décorations et des discours ont constitué les temps forts de la célébration de la 160e Journée internationale de la femme dans la capitale burkinabè en présence de l`épouse du chef de l`Etat, Sika Kaboré




Ouagadougou - Au Burkina Faso, 51% des enfants de moins de 18 ans sont donnés en mariage, classant le pays au 5e rang mondial, «une pratique honteuse» dénoncée vendredi par la Première dame Sika Kaboré.

«Le Burkina Faso, avec un taux de mariages d’enfants des moins de 18 ans estimé à 51,6%, occupe le 5ème rang mondial des pays où sévit cette honteuse pratique», a déclaré vendredi l’épouse du président du Faso Sika Kaboré.

La Première dame s’exprimait à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2017, de la plateforme multisectorielle de prévention et d’élimination des mariages d’enfants au Burkina Faso.

Une femme sur dix s’est mariée avant 15 ans, et une sur deux avant 18 ans, a précisé l’épouse du ministre de la Justice, Marie Louise Florence Bagoro.

Sika Kaboré a soutenu que la pratique des mariages d’enfants, constitue un très grave problème de développement, et est sans doute, un des principaux facteurs qui compromettrait sérieusement l’atteinte des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Selon les membres de l’amicale des épouses des ministres, le mariage d’enfant est pratiqué dans toutes les régions du Burkina Faso, mais les plus touchées sont les régions de l’Est et du Sahel (72 à 76%).

«Il y a des disparités en fonction du milieu dans lequel elles vivent, si nous prenons le milieu rural comparé au milieu urbain, on constate que le taux de prévalence est moins élevé en milieu urbain», a expliqué Mme Bagoro.

Les conséquences qui découlent de cette pratique sont entre autres, les difficultés d’accouchement, la forte fécondité, la violence sexuelle et physique, l’absence de liberté, l’exclusion sociale, la pauvreté, les maladies et le suicide.

«La tenue du présent panel de haut niveau vise, à rappeler l’enjeu de développement que constitue la lutte contre les mariages d’enfants dans notre pays et à susciter une plus forte implication des ministres concernés dans la dynamique engagée pour son élimination au Burkina Faso», a indiqué Mme Kaboré.

Elle a remercié les organisations de la société civile, le gouvernement burkinabé, l’UNICEF et l’UNFPA pour leur accompagnement.

Les ministres en charge de la Sécurité, de la Justice, de la Santé, de la Communication, de l’Education, de la Jeunesse, de la Culture et de l’Administration territoriale ont dit leur engagement, en présence du chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, à accompagner l’amical des épouses des ministres pour la promotion de l’élimination des mariages d’enfants.

Au vu «des chiffres et des analyses qui ont été exposés, il s’avère important de prendre à bras le corps cette situation anormale et d’essayer d’inverser les chiffres à l’aide de la stratégie nationale qui a été élaboré jusqu’en 2025», a affirmé M. Thiéba.

Le combat contre l’abandon du mariage d’enfants nécessite plus de 6 milliards de FCFA, selon les panelistes.

als-lz/ata
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