Pour la première fois depuis son accession au pouvoir, le président sénégalais, Macky Sall, est en visite au Burkina du 20 au 22 juillet 2013. «C’est une visite à un pays respecté», a souligné le chef d’Etat sénégalais dès sa descente d’avion le samedi 20 juillet dernier où il a été accueilli par le président du Faso, Blaise Compaoré. Figurent, entre autres, au menu de son séjour de travail et d’amitié les relations bilatérales entre les deux pays mais aussi l’intégration sous-régionale et la crise malienne.
Il est 17h20mn ce samedi 20 juillet 2013 lorsque l’avion du président sénégalais, Macky Sall, atterrit sur le tarmac de l’aéroport international Ouagadougou-Tâamsè. A l’accueil dès sa descente de son bel oiseau bleu (NDLR : Macky Sall n’est pas venu à bord de «La pointe de Sangomar», l’avion présidentiel sénégalais), le président du Faso, Blaise Compaoré, des officiels mais aussi la communauté sénégalaise au Burkina, forte de 6000 membres, qui est venue en nombre dire «Nangadèf» à son chef d’Etat.
Après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays, un minibain de foule et un bref conciliabule avec son homologue burkinabè, le président sénégalais a précisé l’objet de sa visite de travail et d’amitié aux journalistes : «Aujourd’hui, je suis heureux de venir rendre visite à un pays respecté, le Burkina Faso, pour son modèle de développement et pour sa conviction que seul le travail paie. Je pense que dans plusieurs domaines nous avons des connaissances à partager, mais surtout des expériences à partager, notamment dans les domaines de l’hydraulique, de la maîtrise de l’eau, de l’agriculture, de la protection de l’environnement»
Porté à la tête du Sénégal à la suite d’une élection depuis maintenant plus d’un an dans un contexte de crises sous-régionales, le successeur d’Abdoulaye Wade a dit également être venu saluer le rôle que joue Blaise Compaoré dans la résolution de ces crises. Pour ce qui est notamment de la crise malienne, qui sera au menu des échanges avec le Président du Faso, médiateur de la CEDEAO, Macky Sall a rappelé qu’elle ne se limite pas au territoire malien et que le dialogue et le processus électoral devraient se poursuivre pour sortir les Maliens de l’ornière.«Lorsqu’un pays sort d’une crise aussi grave que le Mali, il y a forcément des soubresauts. Un candidat qui abandonne ne doit pas remettre en cause le processus», a-t-il souligné, rappelant que «Même à Kaboul, il y a eu des élections». A en croire son hôte burkinabè, l’intégration sous-régionale sera également au cœur de leurs échanges au cours de sa visite de 72h qui servira à «donner plus de vigueur aux relations bilatérales entre les deux pays». Macky Sall profitera de sa présence dans la patrie des hommes intègres pour rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina qui l’a élu avec près de 57% des voix lors de la dernière présidentielle sénégalaise.