L’Agence de l’eau du Nakanbé a renouvelé, mercredi 18 octobre 2017, à Manga dans la province du Zoundwéogo, les représentants des différentes catégories d’usagers dans le Comité de bassin. Forte de quinze membres, la nouvelle équipe va apporter sa touche à une gestion efficiente des ressources en eau dans sa zone d’action.
Le collège des usagers dans le Comité de bassin (CB) de l’Agence de l’eau du Nakanbé (AEN) a fait peau neuve. En effet, ses membres, au nombre de quinze, ont été renouvelés, mercredi 18 octobre 2017, à Manga, dans la province du Zoundwéogo. Ils ont été désignés parmi les onze catégories d’usagers répertoriées du bassin du fleuve Nakanbé, qui s’étend sur une superficie de 60 337 km2.
Il s’agit des personnes qui exercent dans les industries, les mines, l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse, les bâtiments et travaux publics, l’hydro-électricité, la production d’eau potable et l’assainissement ainsi que les défenseurs de l’environnement et de l’eau et les associations de développement. L’élection de leurs représentants, à Manga, intervient après deux reports consécutifs, en 2015 et 2016, en raison de la crise post-insurrectionnelle marquée par la dissolution des conseils municipaux. La mise à l’écart des membres desdits conseils avait, en effet, privé le Comité du bassin d’un collège qui formait avec celui des usagers et de l’administration les trois grands ensembles de l’organe.
Selon le directeur général de l’AEN, Ghislain Anselme Kaboré, en plus d’assurer le relai de l’information entre les catégories d’acteurs qu’ils représentent et les instances décisionnelles, l’équipe nouvellement élue devra s’atteller avec ses pairs à finaliser le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau de l’Agence. Leur défi majeur, a-t-il souligné, sera de « faire en sorte que l’eau soit suffisante, en quantité et en qualité pour tous les usages, tant pour les générations présentes que pour celles à venir ». De l’avis de M. Kaboré, la question de la rationalisation de l’eau sonne comme un impératif pour les usagers actuels. Et pour cause, il pointe du doigt la péjoration du climat qui entraine une tendance générale à la baisse des précipitations dans le temps et dans l’espace.
La préservation de l’eau, un impératif
Autrement dit, « l’eau devient une ressource rare pour la vie », a renchéri la secrétaire générale de la région du Centre-Sud, Clarisse Bayala/Kambiré qui soutient, de ce fait, que son développement et sa gestion constituent sans nul doute, l’un des principaux enjeux de l’avenir du Burkina Faso.
Tout en saluant la confiance portée sur sa structure et sa personne en la désignant à la table des nouveaux membres du collège des usagers du comité du bassin, la représentante de l’Association pour le renforcement des compétences des organisations paysannes (ARCOP) de Koupela, dans la région du Centre-Est, Ilboudo Hien Léonie, a dit mésurer l’immensité de la charge qui est désormais la leur. Qu’à cela ne tienne, elle a promis se battre pour étoffer le réseau de partenaires de l’Agence et engranger des ressources afin de résorber la crise de l’eau qui cause tant de peine aux femmes, en l’occurrence celles qui vivent en milieu rural. Le Comité du bassin (CB) est l’assemblée générale de l’Agence et elle constitue avec le conseil de l’administration, la direction générale et les comités locaux de l’eau, les principaux organes et instances de gestion et de l’administration de l’AEN. Doyenne des cinq agences que comptent le Burkina Faso, l’Agence de l’eau du Nakanbé (AEN) a été créée le 22 mars 2007 par la signature de sa convention constitutive entre l’Etat et les collectivités territoriales de son espace de gestion. Son objectif principal est de valoriser le bassin hydrographique du Nakanbé en tant que cadre approprié de planification et de gestion des ressources en eau. Elle couvre, partiellement ou entièrement, les régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Centre-Nord, du Nord et du Plateau central. Son siège est à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau central.
Mamady ZANGO