Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) tient, du 16 au 26 octobre 2017 à Bobo-Dioulasso, une session de validation des travaux des sous-commissions ad hoc qu’il a mises en place. Au cours de ce conclave, les conseillers prendront des décisions par rapport aux propositions des commissions pour résoudre les dossiers pendants, dont celui des évènements des 30 et 31 octobre 2014.
Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a mis en place en août 2017, des sous-commissions qui se sont penchées sur certains dossiers d’actualité. Il s’agit des dossiers portant sur les contentieux administratifs, des évènements des 30 et 31 octobre 2014 et du 15 septembre 2015, des décisions de justice non exécutées et des dossiers pendants devant la justice. Les différentes sous-commissions ont fait des propositions y relatives. La session du HCRUN se tient, du 16 au 26 octobre 2017, à Bobo-Dioulasso. Elle a pour objectif de faire des amendements aux propositions des sous-commissions, de prendre des décisions et de définir le processus de mise en œuvre des décisions prises. A l’ouverture de la session, le 16 octobre, la 2e vice-présidente du HCRUN, Aïcha Ouédraogo/Zampalégré, représentant le président par intérim de l’institution, Inoussa Sanfo, a souligné que la session est une étape majeure dans la démarche pour soulager les femmes et les hommes victimes de toutes les situations qui ont assombri le visage du Burkina Faso à un moment donné de son histoire. Pour elle, la réconciliation reste une quête à assouvir, un besoin urgent face aux compréhensibles attentes des uns et des autres.
C’est pour cela qu’elle a invité les conseillers à travailler afin d’aboutir à des conclusions qui redonneront espoir et à poser des actes concrets qui orienteront le peuple sur la voie de la concorde et de la tolérance. «Il est impérieux que les Burkinabè se parlent, non pas dans le cadre d’une tribune de vengeance ou de revendication de toute nature, mais dans le cadre d’une tribune de vérité, de justice, comme facteurs de pardon et de réconciliation pour un mieux vivre- ensemble », a souhaité la vice-présidente. Elle a invité les conseillers à travailler à répondre aux attentes des populations et des autorités qui ont placé leur confiance au HCRUN. Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, a salué l’initiative qui concourt à la réconciliation et au mieux-vivre ensemble, gage d’un développement durable du Burkina Faso. La commune, a-t-il rassuré, reste ouverte à toute initiative visant la réconciliation et l’unité nationale. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou a abondé dans le même sens et souhaité que de la session, naissent des décisions à même de renforcer la cohésion sociale au Burkina Faso.
Adaman DRABO