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Sidwaya N° 7463 du 19/7/2013

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Macky Sall à Ouagadougou: Donner plus de vigueur à la coopération sénégalo-burkinabè
Publié le lundi 22 juillet 2013   |  Sidwaya


Visite
© Présidence par DR
Visite du président sénégalais Macky Sall au Burkina
Le président sénégalais Macky Sall a effectué une visite d`amitié au Burkina du 20 au 22 juillet 2013


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Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, effectue une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso, du 20 au 22 juillet 2013. Il a été chaleureusement accueilli, dans l'après-midi du samedi 20 juillet, par le président du Faso, Blaise Compaoré.

Echange de vues sur les questions bilatérales, sous-régionales et internationales. Paix et sécurité en Afrique de l’Ouest et dans le monde. Voilà le menu du séjour du président sénégalais, Macky Sall, pour sa première visite d’amitié et de travail au Burkina Faso, du samedi 20 au lundi 22 juillet 2013.

Le président Macky Sall, accompagné d'une forte délégation, a été accueilli à sa descente d’avion, dans l'après-midi du 20 juillet 2013, par son homologue, Blaise Compaoré. Cela, sous les acclamations et les cris de joie de la communauté sénégalaise au Burkina Faso, fortement mobilisée, la plupart dans leur «Bazin» craquant, brandissant le drapeau de leur pays. Après le bain de foule et les salutations d’usage, les deux chefs d’Etat se sont engouffrés dans le salon d’honneur, pour un bref échange, avant se prêter aux journalistes, qui attendaient impatiemment.
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a été le premier à prendre la parole pour justifier sa visite au "pays des hommes intègres". Il a indiqué que la décision de son séjour burkinabè a été prise depuis longtemps, mais qu'il n'avait eu l'occasion de l'effectuer, compte tenu de certaines contraintes et des «tâches nationales urgentes» qu’il avait à gérer. Le président Sall de préciser : «c’est une volonté que j’ai eue depuis mon élection. Malheureusement, quand j’ai été élu, deux crises majeures ont frappé la sous-région, le Mali et la Guinée-Bissau. Nous nous sommes engagés, très fortement, avec le président Blaise Compaoré, pour qui j’ai le plus grand respect, la plus grande considération pour le rôle éminent qu’il joue dans la sous-région et en Afrique, dans la recherche permanente de la paix. Vous savez qu’il ne peut pas avoir de développement sans paix». Son constat à ce propos n'est cépendant pas réluisant : La région sahélo-saharienne est frappée par divers phénomènes : «le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic en tout genre. Il y a beaucoup de vulnérabilité et le rôle de stabilisation du président Compaoré dans les crises en Côte d’Ivoire, présentement au Mali, en Guinée-Bissau et dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest, méritait qu’à mon élection, je vienne lui rendre visite». Le chef de l'Etat sénégalais a expliqué que sa visite se veut aussi un devoir de reconnaissance : «j’avais eu le plaisir de venir à Ouagadougou avant d’être élu. Et à chaque fois, le président Compaoré me faisait l’amitié de me recevoir et de me prodiguer des conseils. Aujourd’hui (20 juillet 2013), je suis heureux de venir lui rendre visite, de venir rendre visite à un pays respecté, le Burkina Faso, pour son modèle de développement, pour sa conviction que seul le travail paie et surtout ses performances, dans plusieurs domaines».
Macky Sall pense que le Burkina Faso et le Sénégal ont des expériences à échanger. «Surtout des connaissances à partager dans le domaine de l’hydraulique, de la maîtrise de l’eau et de l’agriculture. Je pense que le Burkina Faso, de ce point de vue, a fait des avancées notables dans le domaine de la protection de l’environnement. Je suis aussi venu travailler avec les membres de ma délégation et redire au président Compaoré notre fierté et notre amitié», a-t-il ajouté.

A entendre Macky Sall, la crise malienne fera également l'objet d'échanges avec le président du Faso. «Lorsqu’on est en présence du médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, évidemment, on a beaucoup à apprendre de lui sur le dossier, parce que vous savez que la crise malienne ne se limite pas sur le territoire malien. Les excroissances, les implications vont au-delà de nos pays. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire… De fait, tous les pays de la sous-région subissent, d’une manière ou d’une autre, les conséquences de cette crise».
Pour l’hôte du président Compaoré, l’Accord de Ouagadougou, signé le 18 juin 2013, «a permis d’aller, de façon apaisée, vers des élections. Et cela est très important». Et selon Macky Sall, lorsqu’un pays sort d’une crise assez grave comme celui que le Mali a connue, il y a forcément des soubresauts. Ainsi, il estime que le fait qu’un candidat abandonne, le cas de Tiébilé Dramé, ne doit pas remettre en cause le processus électoral. «Même à Kaboul, il y a eu des élections. Je crois que nous ne sommes pas encore à ce niveau au Mali. Il est logique que les candidats battent leur campagne, que l’élection se fasse, que les Maliens choisissent leur président et que ce nouveau président, avec l’appui de la CEDEAO, du médiateur, de la communauté internationale, puisse s’attaquer aux problèmes de fond, à savoir les problèmes d’intégration, de développement et que le Mali puisse retrouver le concert des nations africaines», a souligné le président Sall.

Dans la dynamique
de l’Afrique de l’Ouest

A la suite du président sénégalais, le président du Faso, Blaise Compaoré, a commenté cette visite. «Il s'agit pour lui d'une visite amicale qui vient confirmer la qualité des relations entre nos deux peuples et nos deux pays». Avant de poursuivre : «je suis très heureux de recevoir le président Macky Sall parce que depuis quelques mois, il abat un travail gigantesque de réformes, de redressement que nous apprécions beaucoup. Nous avons beaucoup d’estime pour lui, pour ce qu’il fait et pour la mobilisation des Sénégalais à ses côtés».
Blaise Compaoré a indiqué à la presse que son souhait, au cours du séjour de Macky Sall au Burkina Faso, «c’est de voir comment donner plus de vigueur à nos relations bilatérales, mais aussi, comme il a dit, nous avons tous deux, le Burkina Faso et le Sénégal, depuis des décennies, jouer un rôle dans la construction de l’Afrique de l’Ouest. Car, sur tous les chantiers intégrateurs de la région, nous nous sommes fortement impliqués, si bien que nous échangerons certainement sur la question de la paix et de la stabilité de la région, mais aussi sur comment accélérer l’intégration économique, culturelle et scientifique pour nos pays».
Le chef de l’Etat burkinabè pense, comme son homologue du Sénégal, que la visite va leur permettre d'identifier les domaines de coopération bilatérale à même de participer solidairement au développement des deux pays.

Mais, pour Blaise Compaoré, «l’important de nos jours, est de toujours nous situer dans la dynamique de l’Afrique de l’Ouest. C’est pour cela que nous avons des responsabilités partagées qu’il faut évaluer, pendant cette visite de 72 heures du président sénégalais, au Burkina Faso». Pour mémoire, Macky Sall a été élu président de son pays, le 25 mars 2012, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, avec 65,80% des voix, contre 34,20% pour le président sortant, Abdoulaye Wade. Quatrième président de la République du Sénégal, il a prêté serment le 2 avril 2012.

- Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

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