Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et la Présidente de la confédération suisse, Doris Leuthard, ont échangé autour des axes prioritaires de la coopération entre les deux Etats, le mardi 17 octobre 2017 à Berne, la capitale suisse.
La Présidente de la confédération Suisse, Doris Leuthard, a reçu son homologue du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au palais de Berne, la capitale confédérale, le mardi 17 octobre 2017. Les deux présidents ont fait le point de la coopération entre leurs pays. « La coopération bilatérale entre la suisse et le Burkina Faso est amicale et soutenue », a déclaré Doris Leuthard a la fin de l’audience. La Suisse vient de relire son programme de coopération et le pays des Hommes intègres fait partie de ceux qui en sont bénéficiaires. Dans le nouveau programme, un pilier fort est la formation de base et professionnelle. « La population du Burkina Faso est majoritairement jeune. Pour que les jeunes participent pleinement au développement, ils doivent bénéficier de formation. La Suisse a une certaine expérience dans ce domaine et nous comptons la mettre au service du Burkina Faso », a annoncé Mme Leuthard. Le 2e axe prioritaire de la coopération bilatérale est le développement de l’économie locale. Les questions liées à la promotion de la démocratie et de la gouvernance restent un des piliers majeurs de la coopération. La Confédération s’est engagée à soutenir l’Etat burkinabè pour l’accès aux financements du Fonds vert pour l’environnement. Ce Fonds soutient la récupération des terres dégradées et encourage une exploitation durable des sols cultivables. Le Président du Faso s’est réjoui du dynamisme des relations entre son pays et la terre helvétique. «La coopération entre nos pays est non seulement ancienne mais aussi efficace. Il y a des problématiques nouvelles qui peuvent être prises en compte dans notre coopération et cet entretien a été l’occasion de les évoquer », a précisé le Président du Faso. C’est dans ce sens que la question du G5 Sahel a été soulevée au cours des échanges. Pour la Présidente Leuthard, le G5 est l’approche correcte de lutte contre le terrorisme. « Cependant la Suisse est un pays neutre et de ce fait nous ne pouvons pas intervenir avec notre armée. Mais vous pouvez compter sur la Suisse pour soutenir le développement dans la région pour promouvoir la paix », a-t-elle rassuré. Déjà, la Confédération Helvétique a signé une lettre d’intention avec la CEDEAO pour contribuer financièrement et avec une expertise à la stabilité régionale. La coopération entre le Burkina Faso et la Suisse remonte à 1961 et concerne des domaines comme la santé, l’éducation à travers notamment l’action d’environ 70 ONG suisses qui œuvrent au quotidien dans toutes les régions. Elle occupe la 7e place dans le classement des partenaires bilatéraux du pays des Hommes intègres.
Nadège YE