L’Ensemble musical des amis (EMA) a animé, le 14 octobre 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer la tenue d’un grand concert philharmonique avec le Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Lyon.
Deux grands concerts philharmoniques (mélange de goût et de style de musique) avec l’Ensemble musical des amis (EMA) et le Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Lyon sont prévus, le 26 octobre à Koudougou et le 28 octobre 2017, à Ouagadougou. Première du genre en Afrique noire francophone, ce spectacle fera appel à la participation de chanteurs burkinabè, à savoir le groupe Yi Jenè et Amity Méria, Anne Marie Kaboré et Shaleel. ses artistes seront accompagnés par le chœur et l’orchestre afro-symphonique. Il y aura 45 chanteurs, et 50 musiciens dont 20 Burkinabè qui joueront avec plusieurs instruments (la batterie, les instruments traditionnels, la guitare basse, le piano, les percussions traditionnel, etc.). Ces informations ont été livrées à la presse le vendredi 14 octobre 2017 à Ouagadougou. Pour le principal conférencier, par ailleurs président de l’EMA, Jacob Daboué, ce concert est la célébration de 25 ans d’amitié entre le Burkinabè Faso et la France. Ceci à travers les villes jumelées de Lyon et de Ouagadougou par la musique afro-symphonique. Au-delà de la musique, ces deux groupes, a-t-il fait savoir, veulent passer au partage des valeurs culturelles. « L’objectif est que nous passions à une autre étape de la vision musicale. La musique est non seulement un puissant fédérateur entre les différents peuples, mais contribue également à faire face à toutes les violences, car dit-on, là où il y a la musique, se taisent toutes les armes », a-t-il dit. Pourquoi le choix d’un orchestre symphonique et non rythmique ? M. Daboué a indiqué qu’il était temps que la culture ou la musique nationale se vende à la dimension mondiale. Pour lui, quand on parle aujourd’hui de la mondialisation, c’est en fait le partage commun mais avec une valeur ajoutée. En ce qui concerne la musique, toutes les œuvres musicales n’iront pas très loin, si elles ne sont pas écrites par les chanteurs et les compositeurs. Le but de ce projet, a-t-il poursuivi, est de faire en sorte que la musique burkinabè puisse voyager partout dans le monde.
Une propriété internationale
Il a ajouté que c’est une des premières fois dans l’histoire du Burkina Faso d’associer des artistes nationaux à un tel événement. La raison, a-t-il souligné, est de les faire comprendre que s’ils savent mettre leurs musiques en écriture, elles peuvent être une propriété internationale. «A ces grands concerts qui mobiliseront nos musiciens et ceux de Lyon, nous aurons tout ce qui est instrumentalisation et orchestration. En ce moment, leurs œuvres ne leur appartiendront plus, mais appartiendront au patrimoine mondial», a-t-il déclaré. Quelle est l’originalité de cet événement ? En réponse M. Jacob Daboué a répondu que l’originalité est de pouvoir fusionner les instruments traditionnels aux européens en obéissant aux cultures musicales. «Nous voulons donner la chance à notre musique de sortir du train- train quotidien. Quel que soit le pays, on enverrait par exemple le groupe Yi Jenè, le Shaleel ou n’importe quel orchestre symphonique en France, Chine ou aux Etats-Unis. Tout le monde jouera ce morceau qui fera d’ailleurs la fierté de notre pays », a-t-il soutenu. Pour le conférencier Jean Yves Bayala, il est important que les Burkinabè s’ouvrent aux autres. «Imaginez un musicien qui entend sa musique jouer par les batteries, les violons, il ne peut qu’en être fier», a ajouté M. Bayala. L’EMA est une chorale internationale créée le 15 mars 1992, placé sous la direction artistique de Jacob Daboué et de Jean Yves Bayala. Elle comprend une soixantaine de membres venant d’horizons divers et de différentes nationalités. L’entrée au concert est de 2000F à Koudougou et de 2000, 3000 et 5000 pour Ouagadougou.
Elélé KANTORO