Le Premier Paul Kaba Thiéba a présidé le vendredi 13 octobre 2017 à Ouagadougou, une session extraordinaire du comité national du pilotage du Programme national de développement économique et social (PNDES). Le rapport de performance à mi-parcours de cette année affichant un taux d’exécution physique de 33, 26% a été adopté et des résolutions ont été prises pour des résultats plus probants.
En dépit du contexte difficile dû aux grèves à répétition dans l’Administration publique et des attaques terroristes dans le Nord, le Programme national de développement économique et social (PNDES) a atteint des résultats « satisfaisant » au premier semestre de cette année. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le comité national de pilotage du PNDES lors d’une session extraordinaire qui a réuni le gouvernement, le secteur privé, les collectivités territoriales, des organisations de la société civile et les Partenaires techniques et financiers (PTF) le vendredi 13 octobre 2017 à Ouagadougou.
En effet, du rapport de performance présenté par le secrétariat permanent du PNDES, il ressort que le taux d’exécution physique atteint au 30 juin dernier est de 33,26% pour une exécution financière de 21, 63%. Le rapport indique également la continuité de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, la réalisation ou la réhabilitation de 20 infrastructures sanitaires, le démarrage de la construction de 55 blocs de salles de classes du préscolaire, de 300 salles de classes devant remplacer des écoles sous paillote. L’effectivité de la mise en œuvre du budget programme, la réalisation de 500 forages neufs, de six Adduction d’eau potable (AEPS), 80 kilomètres de réseau d’adduction d’eau potable, l’augmentation de la capacité de production de l’ONEA avec l’entrée en service de la station de traitement de Ziga II, 25 256 nouvelles latrines familiales sont aussi à l’actif du PNDES.
Le financement de 1 517 micros projets des jeunes et acteurs du secteur informel, la formation de 12 093 personnes, 18 km de bitume, 38,5 km de pistes rurales, l’achèvement du premier tronçon de la fibre optique Ouagadougou-Po-Frontière du Ghana long de 307 km, l’électrification d’une quarantaine de localités, l’aménagement de 4 077 hectares de bas-fonds, la récupération de 3 974 hectares de terres dégradées… font partis des acquis engrangés cette année. Tous ces chiffres doivent être revus à la hausse car les taux d’exécution physique et financier ont évolué à 46,5% et 63,1% au 31 août dernier selon le secrétaire permanent du PNDES, Alain Siri. Au regard de ce bilan, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a estimé que la locomotive du développement du Burkina Faso est en marche. « Les performances atteintes sont satisfaisantes mais sont en deçà de nos attentes. Il faut accélérer le processus pour satisfaire les besoins de la population », a-t-il apprécié.
Transférer 15% du budget national aux collectivités d’ici 2020
Pour lui, outre le front social agité et les questions sécuritaires, la non finalisation des référentiels sectoriels et locaux de développement cohérents avec le PNDES, la non appropriation de la délimitation des périmètres de secteurs de planification, la faiblesse de l’accompagnement des acteurs handicapent l’accélération de la mise en œuvre du PNDES. Les Partenaires techniques et financiers (PTF), ont eux aussi relevé des difficultés même s’ils ont apprécié positivement les résultats atteints.
« Nous avons constaté une disparité dans le niveau d’avancement des projets et un manque de politiques sectorielles. Cette dernière donne nous empêche d’accompagner convenablement le gouvernement. Nous souhaitons la résolution de ce problème et le renforcement des liens entre le suivi de la mise en œuvre du PNDES et les politiques budgétaires », a requis le chef de la troïka des PTF, Jean Lamy. Toutes les difficultés relevées, les observations faites et les doléances émises ont à la fin des discussions abouties à la prise de plusieurs résolutions. Il s’agit de la prorogation au 31 décembre 2017 de l’échéance de formulation des politiques sectorielles, la délimitation du périmètre des secteurs de planification par la finalisation de leur découpage.
Le comité de pilotage a décidé du relèvement de la dotation budgétaire allouée au Fonds national d’études t préparation des projets (FONDEPP). Il a aussi adopté une feuille de route contenant les échéances et mesures à entreprendre afin d’atteindre la cible de 15% du budget nationale transféré en 2020 pour accroitre les capacités d’intervention des collectivités dans la mise en œuvre du PNDES.
Eliane SOME