Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo a effectué une tournée dans la région du Nord, les 12 et 13 octobre 2017. L’objectif était de constater la mise en œuvre des activités du département dans la région.
Les 12 et 13 octobre 2017, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo et son équipe ont parcouru principalement deux localités dans la région Nord, à savoir la province du Yatenga et celle du Zondoma. Cet exercice a permis à la mission de constater les réalisations du barrage de Guitti, les latrines VIP du CSPS de Bangassé et de s´entretenir avec les populations. Le premier jour, Ambroise Ouédraogo et sa délégation ont visité le barrage de Guitti dans la commune de Séguénéga. Après la présentation du chantier par les techniciens de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER), suivie de la visite guidée de l’ouvrage, M. Ouédraogo s’est réjoui du travail abattu, et a félicité tous les acteurs qui ont contribué à sa réalisation. ´´Nous avons atteint une grande étape dans l’objectif qui a contribué à la construction de ce barrage. Dans notre pays, tous les barrages sont à usage multiple ; ce barrage va servir à l’agriculture , à l’alimentation de la région en eau potable ,à la production halieutique, à l’abreuvage du bétails etc. ;´´ a-t-il signifié. Selon le directeur général de l´AGETEER, Ousmane Nacro, le barrage de Guitti a une capacité de 44 millions m3, une digue d’environ 1km 400, avec une hauteur de 9 m peut être classé dans la liste des grands barrages du Burkina Faso. À la question de savoir ce qui a retardé l’exécution du barrage dont les travaux ont débuté depuis mai 2009, M.Nacro a mentionné plusieurs difficultés. Elles sont, entre autres, liées à l´insuffisance du dossier d’études qu’il a fallu actualiser, du problème de budget à l’interruption du chantier face à l’inondation de la route nationale RN15, et les manifestations des populations en ce qui concerne le Plan de gestion environnemental et social (PGES). « Au regard de tous ces phénomènes, nous pouvons justifier le temps qui a été mis depuis mai 2009 au 30 juin 2017 pour la réception provisoire » a dit le DG de l´AGETEER. A ce jour, le taux d’exécution au niveau du PGES est de 98%, et un comité de règlement des litiges composé des populations elles-mêmes va bientôt démarrer les travaux. Le lendemain, le cap a été mis dans le Zondoma où la mission a visité deux blocs de latrines VIP du CSPS de Bangassé, dans la commune de Boussou, prévu pour être réception en fin octobre . Aux dires du ministre en charge de l’assainissement, le CSPS de Bangassé n’avait pas de latrines, alors que la question de l’assainissement est une question de santé. Sur ce site, Ambroise Ouédraogo a confié que l’entreprise qui effectue les travaux est la deuxième sur le chantier, puisque la première était défaillante. ´´Nous sommes venus constater l’état d’avancement des travaux, encourager l’entrepreneur, l’écouter et lui faire les suggestions de forme afin que les travaux aboutissent. On tient à ce que cette entreprise puisse au moins nous livrer les infrastructures´´ , a-t-il souhaité.
Echanges à bâtons rompus avec les populations
Le premier responsable de l’eau et de l’assainissement s’est également entretenu avec les populations des localités sillonnées sur leurs préoccupations. Pour lui, l’expression des besoins des populations est tout à fait légitime, et il est toujours important que l’exécutif soit proche des populations pour les écouter. A Séguénéga, les populations demandent la réalisation d´une route pour leur faciliter l’accès à la ville de Ouahigouya. Selon elles, la déviation de la route les oblige à contourner le barrage, et parcourir désormais le double du trajet initial. A Bangassé, lors de son entretien avec les populations, le ministre a pris connaissance d’un certain nombre de soucis dans le domaine de l’eau potable essentiellement et de l’assainissement. Aux difficultés exprimées par les populations, Ambroise Ouédraogo a expliqué que tout ouvrage construit sur le domaine foncier national a toujours un impact sur les populations. Toutefois, il a rassuré que les préoccupations exprimées seront prises en compte. ´´ Nous pensons qu´à terme, tous ces impacts vont être pratiquement réduits par les avantages économiques et sociaux que le barrage va induire. Il y a tout un programme de valorisation de ce barrage qui va se dérouler sur plusieurs années´´, a-t-il informé. En outre, le ministre s’est entretenu avec ses services régionaux du Nord, pour faire le point sur la mise en œuvre des activités, afin de planifier et de mettre en œuvre les préoccupations exprimées pour le bonheur des populations.
Ibrahim ZAMPALIGRE