Le Burkina Faso a accueilli du 10 au 12 octobre 2017, une Conférence internationale sur la technologie du Biodigesteur. Placée sous le thème « l’Afrique à l’ère des changements climatique », cette conférence a été initiée par le Gouvernement du Burkina Faso en collaboration avec l’Africa Biogaz partnership programme (ABPP).
Il s’est agi au cours de cette conférence d’obtenir l’engagement des Etats et des partenaires techniques et financiers à soutenir la mise en œuvre de programmes nationaux de dissémination de la technologie du biodigesteur. Et deux jours durant les participants venus entre autres du Bénin, de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Burkina, ont travaillé autour de trois ateliers thématiques et effectué des visites de terrain. Des participants pour qui cette conférence a été riche en partage d’expériences et de connaissances.
Du reste, au terme de la rencontre, ils ont fait une déclaration dite de Ouagadougou. Déclaration dans laquelle ils ont lancé un appel aux Etats pour renforcer et mettre à l’échelle les résultats du Programme national du biodigesteur (PNB) en cours, appelé à la création d’un marché viable du biodigesteur et d’un environnement favorable à l’utilisation à grande échelle de cette technologie.
Ils ont en outre invité les Etats à s’engager au respect de la feuille de route pour la mise en œuvre des PNB et à institutionnaliser la conférence sur la technologie du biodigesteur ; le Burkina Faso ayant été mandaté pour assurer le processus de mise en place de l’organe régional de coordination des PNB dans les différences Etats.
La déclaration de Ouagadougou a déjà trouvé un écho favorable puisque le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, présent à la clôture des travaux, s’est engagé à œuvrer avec ses pairs à la promotion de cette technologie et à faciliter la construction de 40 000 biodigesteurs d’ici à la fin de son mandat en 2020. Car pour lui la technologie du biodigesteur a démontré sa capacité à atteindre les objectifs de développement durable et à revitaliser les zones rurales.
Une technologie que les pays sahéliens devraient exploiter pour adapter leur agriculture au changement climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer leur capacité d’accès au financement climatique.
La conférence de Ouagadougou s’est achevée par la remise de trophées au président du Faso pour son engagement en faveur de cette technologie, à la meilleure entreprise de construction du biodigesteur, et à la meilleure cliente.