Depuis ses débuts dans les années 1960, la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso n’a cessé de se renforcer et se consolider au cours des dernières décennies, faisant de l’Union européenne, l’un des principaux donateurs d’aide publique au développement du Burkina Faso. Cet appui financier et technique non négligeable s’est vu matérialisé dans la mise en œuvre du dernier référentiel de développement, le Plan national de développement économique et social (PNDES).
A cela s’ajoutent des appuis directs à des projets sur le terrain, des appuis régionaux et l’aide d’urgence à travers le Bureau de l’aide humanitaire de la commission européenne (ECHO). Ces actions sont menées conjointement avec les autorités du pays et les autres partenaires au développement, à travers un dialogue politique et technique constant.
Les secteurs d’intervention de l’Union européenne au Burkina Faso sont multiples et multiformes. Ces axes sont jugés prioritaires et stratégiques pour le Burkina Faso qui entend être au rendez-vous des objectifs de développement durable. Parmi ces secteurs, on peut citer :
- Le cadre macroéconomique et la lutte contre la pauvreté ;
- La gouvernance et l’appui au secteur de la justice et la société civile ;
- la santé, de l’énergie, les infrastructures et le transport ;
- le développement rural, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
- l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement ;
- la lutte contre le changement climatique ;
Le Burkina Faso est un pays enclavé. Cet enclavement peut constituer un obstacle à son élan de développement, d’où l’impérieuse nécessité de développer des initiatives pour les échanges avec le reste du monde. Pour son développement économique, les infrastructures routières sont d’une importance capitale. Et l’Union européenne a toujours apporté son accompagnement dans la réalisation d’infrastructures routières majeures au Burkina Faso. La réalisation de ces infrastructures visent essentiellement à la recherche de la réduction des coûts de transports et d’une meilleure qualité de service et de sécurité tant au niveau des transports nationaux qu’internationaux, et à l’amélioration des conditions de circulation des personnes et des biens.
« Parmi les derniers projets dans le domaine des infrastructures routières financés par l’Union européenne, il y a la réhabilitation et le renforcement de la route nationale N°4 dans son tronçon Koupela- Gounghin, ainsi que le renforcement de la route nationale N°1 entre Sakoinsé et Boromo et la reconstruction d’ouvrages de franchissement sur cette même route nationale.
Pour les travaux de réhabilitation du tronçon Koupéla-Gounghin, long de 34 km, l’Union européenne met à la disposition du Burkina Faso une enveloppe de plus de 16 milliards de F CFA. Pour qui connaît l’axe Koupéla-Fada, ces travaux de réhabilitation est un ouf de soulagement, tellement la route était dégradée. Aussi bien les populations que les transporteurs routiers, ont accueilli positivement l’action de l’Union européenne.
Les travaux de réhabilitation et de renforcement du tronçon de la RN n°1 Sakoinsé-Boromo étant achevés en novembre 2015, le pont de Boromo et bien d’autres dalots ne sont plus adaptés aux normes de sécurité de la nouvelle route. Le cri du cœur des usagers de la route nationale N°1 et des autorités a été entendu par l’Union européenne qui a accepté de financer les travaux de reconstruction des ouvrages de franchissement sur cette infrastructure stratégique pour le désenclavent et le développement du Burkina. Le lancement des travaux est intervenu le 19 janvier 2017 en présence des autorités burkinabè et du chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
Une enveloppe de 71 200 000 euros, soit plus de 46 milliards de francs CFA a été mobilisée pour la réhabilitation de la nationale N°1 dans le cadre du projet d’«appui sectoriel infrastructures et transport». Cet appui cadre parfaitement avec la vision des autorités burkinabè : faire des infrastructures routières, un puissant levier de développement socioéconomique.
L’ouvrage en construction est un pont à poutres en béton armé de 106,20 mètres de long sur le fleuve Mouhoun et le bitumage de ces voies d’accès sur 2,87 km.
L’entreprise SOGEA Satom devrait livrer l’ouvrage en août 2018. D’ores et déjà, les usagers et surtout les acteurs économiques empruntant la RN n°1 se réjouissent, rien qu’à l’idée de pouvoir circuler en toute sécurité sur le nouveau pont de Boromo.
La coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso est mise en œuvre principalement dans le cadre d’un Programme indicatif national (PIN), financé par le Fonds européen de développement (FED), principal instrument financier de l’Union européenne pour l’aide au développement aux pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
L’appui de l’Union européenne au Burkina Faso est bien apprécié. Depuis des décennies, ce partenariat ne cesse de se consolider à travers des appuis à l’amélioration des infrastructures de base et de transport, la gouvernance politique aussi bien au niveau national que local, enfin le soutien à l’activité budgétaire et économique ».
La Rédaction