114 motos, une dizaine de téléviseurs écran plasma, un kilogramme et demi de cannabis, des téléphones portables et autres ordinateurs portables... Voilà le butin saisi par les services de la police nationale,p après le démantèlement de deux réseaux de bandits. Ces objets volés ont été présentés ce jeudi 12 octobre 2017, lors d’un point de presse tenu dans les locaux de la direction générale de la police nationale à Ouagadougou.
Les agents du commissariat central de la police de la ville de Ouagadougou et ceux de la police judiciaire, ont démantelé deux réseaux de malfaiteurs. Cette interpellation répond à la mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens, propre à la police nationale. Pour le directeur régional de la police du Centre, le commissaire principal Joseph Toni, cette prise contribue à diminuer le nombre d’actes de vandalisme.
C’est à la suite de nombreuses plaintes reçues sur des vols d’engins à deux roues et bien d’autres matériels que des enquêtes ont été ouvertes aussi bien par le service régional de la police judiciaire du Centre et le commissariat central de la police de Ouagadougou. Ainsi, les investigations menées selon le commissaire principal de police Bonswindé Sankara, «ont permis le démantèlement de deux réseaux de malfrats spécialisés dans les vols et recels d’engins à deux roues, de postes téléviseurs et autres matériels et de faux et usage de faux».
Constitué chacun de présumés voleurs, de présumés receleurs et présumés auteurs de faux et usage de faux, ces deux groupes en question avaient le même mode opératoire. A ce sujet, le commissaire de police Honoré Kientega, par ailleurs chef du service régional de la police judiciaire de Ouagadougou a donné de plus amples détails. «Le groupe des présumés auteurs de vol par effraction s’introduit nuitamment dans les domiciles en forçant les portes, ou escaladant les murs pendant que les occupants sont profondément endormis», a-t-il expliqué.
Ces personnes mises aux arrêts opéraient pour la plupart à Ouagadougou, notamment dans les quartiers de la Patte d’Oie, Karpala, Zone 1, Dassasgho, Wemtenga et les 1200 logements. Ils ciblaient «les vélomoteurs de premier choix, ou encore original». Après avoir mené leurs opérations, «les vélomoteurs et autres objets volé sont ensuite livrés au groupe des présumés receleurs contre des sommes allant de 150.000 à 500.000 francs CFA pour les vélomoteurs, et de 50.000 à 75.000 francs CFA pour les postes téléviseurs à écran plat», indique le commissaire Kientega.
A la suite de cette étape, intervient celle consistant à la modification des numéros de série des motos et à l’établissement de faux documents de douane, avant d’être réintroduites sur le marché par des mécaniciens et autres intermédiaires afin de les écouler. Pour ce qui est de téléviseurs, ils sont revendus à bas prix par des réparateurs ou vendeurs d’occasion.
Au cours de son enquête, la police judiciaire a pu saisir 72 motos, 5 ordinateurs portables, 6 téléviseurs écran plat, 6 téléphones portables, 2 appareil de sonorisation (boomer), 2 lecteurs DVD, 1 ventilateur sur pied et divers faux documents d’engins. Pour sa part, le commissariat de Police central de Ouagadougou, a mis la main sur 42 motos, 1 fusil de chasse de calibre 12 mm, 7 téléviseurs écran plasma, 1 coupe-coupe, 1,5 Kg de cannabis, 1 lot de cartes grises et de CMC.
Le premier groupe, démantelé par le commissariat central, est composé de 10 membres, avec pour chef Moussa Belem, un repris de justice âgé de 40 ans, employé de commerce. Ce groupe sept personnes séjourne à la Maison d’arrêt de correction de Ouagadougou (Maco). Quant à la seconde bande, elle est constituée de 8 membres, dont des élèves, étudiants, employés de commerce et mécaniciens. Le plus jeune est âgé de 16 ans.
A en croire le commissaire Honoré Kientega, «les investigations sont actuellement closes et tous les mis en causes dans ces deux affaires seront conduits devant Madame le Procureur du Faso». Profitant de l’occasion, ces différents services de la Police nationale tout en remerciant les personnes ayant permis l’atteinte de ces résultats, appellent à «plus de collaboration» pour endiguer l’insécurité.