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Lutte antiterroriste : vers un accord de coopération policière entre l’Afrique centrale et de l’Ouest
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Xinhua
Burkina
© Autre presse par DR
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Les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont entamé la formalisation de leur coopération policière en approuvant la proposition de rédaction d'un protocole d'accord lors d'une réunion sur la lutte contre le terrorisme, mercredi à Yaoundé.

Le projet de protocole d'accord constitue l'une des principales conclusions de la première réunion de haut niveau des chefs de police d'Afrique centrale et de l'Ouest, ouverte pour deux jours mardi dans la capitale camerounaise, sous l'égide de l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC) - Interpol, représentée aux travaux par son secrétaire général en personne, l'Allemand Jurgen Stock.

En attendant sa validation officielle par les autorités de chacun des vingt-cinq pays membres des deux organisations régionales africaines, le texte approuvé par les délégations d' experts ayant pris part à la réunion marque une étape importante dans la recherche des solutions en vue de l'éradication des groupes armés jugés responsables d'actes terroristes et du crime organisé dans cette zone.

C'est "une avancée qui permettra la régionalisation de la sécurité collective en Afrique centrale et de l'Ouest" , a souligné le ministre camerounais de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, qui a représenté l'exécutif lors de la cérémonie de clôture de la réunion mercredi, après l'ouverture la veille.

"L'accord de coopération policière entre les Etats de l'Afrique centrale et de l'Ouest, qui doit être finalisé, constitue l'un des outils indispensables pour parvenir" , a-t-il ajouté, plaidant pour la mutualisation des moyens et l'harmonisation des stratégies de lutte contre le terrorisme qui sévit sur la côte ouest-africaine englobant les dix pays membres de la CEEAC et des quinze de la CEDEAO.

C'est un sentiment de satisfaction générale observé au terme des assises de deux jours marquées par une forte participation.

"L'importance de cette réunion est immense, dans la mesure où elle a permis aux différentes délégations de beaucoup échanger. L'Afrique est un continent unique, avec des valeurs communes et quand une réunion comme celle-ci qui a rassemblé les chefs de police de l'Afrique centrale et de l'Ouest, a lieu, je pense que c' est une bonne avancée" , a relevé de son côté à Xinhua le commissaire de police principal malien Ousmane Sidibé Sory I.

"Quand on parle de coopération policière, ça sous-entend une bonne collaboration par rapport au crime organisé, au terrorisme, au grand banditisme" , a-t-il précisé, saluant la perspective de la signature du projet de protocole d'accord sur la coopération policière examiné à Yaoundé, par le Conseil des ministres de la CEDEAO en charge de la sécurité.

Vaste pays infesté par des groupes terroristes, le Mali mise comme les autres pays représentés à cette concertation pour la sécurisation de l' immense zone saharo-sahélienne longue de 8,5 millions de kilomètres carrés de superficie.

Secoué au cours des deux dernières années par une série d' attaques terroristes y compris à Bamako, la capitale, le pays d' Afrique de l' Ouest a multiplié les efforts pour renforcer sa sécurité, selon le commissaire de police principal Sory I.

"On a un peu évolué avec l' adoption de la loi antiterroriste et la création d' une brigade spéciale anti-terroriste composée des éléments de la police, de la gendarmerie, de la garde nationale ainsi que du génie militaire pour le déminage" , a-t-il expliqué.

Du lac Tchad au sahel, l'Afrique centrale et de l'Ouest servent de théâtre d'opération d' une multitude de groupes terroristes dont les plus connus sont Boko Haram encore appelé Etat islamique en Afrique de l' Ouest, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ou encore Ansar Dine.

Dans les deux régions, deux grandes coalitions militaires sont opérationnelles : la force mixte multinationale (FMM) de la Commission de la Bassin du lac Tchad (CBLT) pour la lutte contre Boko Haram, offensive formée du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad, puis le G5 Sahel qui réunit en son sein le Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. ( La coopération policière en cours de formalisation vise à réduire ces menaces par le biais d'une franche collaboration entre les pays qui implique le partage d'informations et du renseignement, synonyme de mutualisation de moyens et d'harmonisation des stratégies concourant à une lutte plus efficace pour leur éradication.

Cette coopération est d'autant indispensable que l'ensemble des vingt-cinq pays concernés souffre d'un problème chronique d' insuffisance de moyens humains, financiers et matériels pour mener cette avec succès cette croisade.

Le secrétaire général de l'OIPC-Interpol a réaffirmé le soutien de cet organisme basé à Lyon (France) pour le renforcement des capacités techniques et opérationnelles et recommandé le renforcement des législations en vigueur dans les différents pays pour permettre d' obtenir plus de résultats tangibles dans ce domaine.
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