Dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et le Bénin, des experts des deux pays ont eu une séance de travail, le mardi 10 octobre 2017 à Ouagadougou. Ces travaux visaient, entre autres, à préparer le communiqué conjoint qui a sanctionné la visite du président béninois Patrice Talon au Burkina Faso.
Le président béninois, Patrice Talon, a séjourné les 9 et 10 octobre 2017 à Ouagadougou, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. A cette occasion, des experts béninois et burkinabè se sont retrouvés dans la matinée du mardi 10 octobre pour préparer le communiqué conjoint qui a sanctionné la visite du président Talon.
Cette séance de travail, a expliqué le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a aussi jeté les bases de la prochaine session de la commission mixte entre les deux pays avec les orientations reçues des deux chefs d’Etat. Selon ces orientations, a-t-il confié, la commission mixte doit se tenir avant la fin de l’année 2017 à Cotonou sur des questions majeures qui concernent les deux pays. «Le port de Cotonou est l’un des principaux ports pour le Burkina Faso et l’axe Burkina-Bénin est un corridor qu’utilisent les transporteurs burkinabè. Cotonou, c’est aussi l’un des ports d’approvisionnement du Burkina Faso en produits pétroliers et dans ce sens, un dépôt pétrolier a été construit au port et sera inauguré bientôt», a soutenu Alpha Barry. Il a signifié que les travaux préparatoires de cette session ont également porté sur des questions liées à la gestion des frontières et aux zones touristiques que le Burkina Faso et le Bénin partagent notamment la Pendjari et le Parc W. Tout ceci est la preuve, selon Alpha Barry, que les relations entre les deux pays sont au beau fixe.
«Nous avons une convergence de vue entre ministres et entre chefs d’Etat. A ce niveau, il n’y a aucun nuage». Des propos que confirme son homologue béninois des Affaires étrangères, Aurélien Agbenonci, qui a salué la qualité des relations entre le Bénin et le Burkina Faso. L’intégration africaine, a-t-il dit, ne doit pas être un vain mot parce que «le développement ne peut plus se faire par incantation, il faut des actes concrets».
A ce titre, a-t-il précisé, le Bénin améliore régulièrement les installations portuaires de Cotonou parce que le port est beaucoup utilisé par le Burkina Faso. Et de poursuivre que « le président Talon a indiqué que les rançonnements sur la route de Cotonou à Ouagadougou ont été abolis et sont sévèrement sanctionnés ». Le chef de la diplomatie béninoise a rappelé que toute la coopération autour du Parc W et de la Pendiari vise à les mettre en valeur pour générer plus de ressources pour les populations, d’où la récente rencontre tripartite entre des ministres burkinabè, nigérien et béninois. «Le Bénin et le Burkina Faso ne célèbrent pas seulement cette amitié, mais agissent de manière concrète pour que cette fraternité puisse déboucher sur des projets et programmes qui bénéficient à nos populations pour améliorer leur quotidien», a fait savoir le ministre Agbenonci. Sur les attaques terroristes que vit le Burkina Faso, il a témoigné sa compassion et sa solidarité au peuple burkinabè tout en précisant que tout ce qui touche au Burkina Faso concerne le Bénin au plus haut point.
Jean-Marie TOE