Ouagadougou - Le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) Zéphirin Diabré, évoquant lundi, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le cas de 13 députés de son parti ayant décidé de créer un autre groupe parlementaire pour laver leur honneur, estime qu’«on lave son honneur en allant en justice».
«Si on a des divergences avec la direction du parti, ce n’est pas en quittant le groupe parlementaire qu’on le montre. C’est en quittant le parti qu’on le démontre», a dit Zéphirin Diabré lundi lors d’une conférence de presse.
La semaine dernière, 13 députés de l’UPC ont rendu publique, leur décision de quitter le groupe parlementaire UPC pour en créer un autre au sein de l’Assemblée nationale.
Zéphirin Diabré explique que les démissionnaires disent vouloir laver leur honneur en quittant le groupe parlementaire UPC pour en créer un autre, car ceux-ci auraient été accusés d’avoir trempé dans un complot avec les plus hauts responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir), et la direction de l’UPC n’est pas venu à leur secours en les défendant et en les blanchissant.
Pour le président de l’UPC, lorsqu’un membre du parti est mis en cause dans la presse, c’est d’abord à cette personne d’apporter un démenti, avant que le parti ne puisse éventuellement se prononcer.
Les démissionnaires accusent également la direction du parti de manque d’équité dans le traitement des députés UPC. Ce que Zéphirin Diabré contredit car trois démissionnaires font parti de la direction du parti, et participent avec le président aux réunions hebdomadaires où sont prises les décisions sur la vie du parti.
«Aucun militant de l’UPC n’est plus fort que le parti, et les règles du parti s’imposent à tous de la même manière», a souligné Zéphirin Diabré.
Le président de l’UPC, face à la presse, lundi, a dénoncé un complot ourdi contre son parti par le parti au pouvoir qui serait déjà lancé dans la campagne des élections de 2020.
Il a invité ses militants à la sérénité, à la vigilance et à la sauvegarde des structures du parti dans les provinces, en attendant que des directives soient données.
Agence d’information du Burkina
Lz/ak